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La romancière Asli Erdogan, incarcérée en Turquie, soutenue en Suisse

Couverture du livre "Le bâtiment de Pierre", d'Asli Erdogan. [DPA/AFP - Arne Dedert]
Lectures de soutien à l'opposante turque Asli Erdogan en Suisse romande / Le Journal du matin / 1 min. / le 28 novembre 2016
Asli Erdogan, romancière turque incarcérée depuis août dernier pour ses chroniques dans un journal pro-kurde, est devenue l'emblème culturel de la répression d'Ankara. En Suisse romande, des lectures publiques de ses écrits sont organisées en signe de solidarité.

Alors que sa libération avait été annoncée mercredi 23 novembre, la célèbre romancière turque Asli Erdogan reste finalement en prison pour un nouveau chef d'accusation. Elle est accusée, avec neuf autres personnes de la rédaction du journal, d'être "membres d'une organisation terroriste armée", d'"atteinte à l'unité de l'État et à l'intégrité territoriale du pays" et de "propagande en faveur d'une organisation terroriste", selon l'acte d'accusation préliminaire cité par les médias turcs.

Écriture militante

"Le bâtiment de pierre", oeuvre hantée par la prison, apparaît aujourd'hui comme un ouvrage prémonitoire. Depuis plusieurs mois cette auteure traduite dans une dizaine de langues, est enfermée dans la prison pour femmes d'Istanbul. Victime, comme d'autres intellectuels, des rafles du régime perpétrées après le coup d'Etat manqué de juillet dernier.

L'oeuvre de cette militante pour la défenses des droits de l'homme n'est pas tendre avec le régime. Jusqu'à Noël, Amnesty International et le collectif La Maison éclose lisent chaque soir, à voix haute, un extrait de cette écriture engagée.

Sophie Iselin/mcc

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