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La série pour enfants "Max et Lili" fête ses 30 ans sans avoir pris une ride

Max et Lili fêtent leurs 30 ans d'existence: retour sur un succès aux racines suisses
Max et Lili fêtent leurs 30 ans d'existence: retour sur un succès aux racines suisses / 19h30 / 2 min. / le 26 novembre 2022
"Max et Lili" sont peut-être les frère et sœur les plus connus de France et de Suisse. Depuis 1992, la série pour enfants éponyme aborde les petits soucis de la vie de tous les jours dans des livres.

Trois décennies et 22 millions d'exemplaires plus tard, "Max et Lili" continuent d'être à la page et de suivre l'actualité. Le 130e tome sorti cet été aborde l'accueil d'enfants ukrainiens en classe. Même si les premiers lecteurs ont grandi, les deux héros n'ont pas pris une ride. La série reste un succès dans les bibliothèques et les librairies.

Les premiers exemplaires sont apparus dans un format plus petit, avec une couverture souple. "Je voulais faire des petits bouquins, qui tenaient dans des petites mains", confie Christian Gallimard, fondateur des éditions Calligram, au 19h30 de la RTS. Avec sa femme, Pascale, ils ont installé en Suisse leur maison d'édition, donnant ainsi à "Max et Lili" leurs racines helvétiques. "Les libraires m'ont dit que c'était tellement sympa, et petit, qu'ils avaient peur que les enfants les volent. Donc on a fait la version actuelle: un peu plus grande, avec la couverture rigide."

"Ouvrir les enfants à la lecture"

Pensée dès le début sous forme de collection, la série devait être vendue par correspondance.

Le livre "Lili a été suivie", publié peu avant l'affaire Dutroux, fait décoller les ventes en 1996. Trois décennies plus tard, le frère et la soeur ont traversé de nombreuses histoires écrites par Dominique St-Mars et dessinées par Serge Bloch. "Ce sont des livres qui sont bon marché, ça veut dire que tout le monde peut les acheter", explique l'illustrateur au 19h30. "C'est pour ça qu'on a un rôle social. Pas que sur le fond, mais aussi parce qu'on ouvre les enfants à la lecture."

Divers supports

"Max et Lili" ont traversé les années et les supports. On ne les retrouve plus seulement en BD, mais aussi en cahiers d'apprentissage ou en dessin animé. "Max et Lili" n'ont pas attendu d'avoir 30 ans pour penser au numérique. "On a tout créé en digital dès le départ", explique Christian Gallimard.

La maison d'édition possède une immense base de donnée de dessins de "Max et Lili". "Cela nous permet de faire du e-learning, de l'animation ou encore le "webcastoon" sur téléphone". Ce dernier produit sortira bientôt sur les smartphones: un mélange de son et d'images animées, qui sera traduit en plusieurs langues. Imprimés ou animés, "Max et Lili" ont encore de nombreuses années devant eux.

Léandre Duggan

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