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"L'Homme qui tua Don Quichotte" sera bien projeté à Cannes

Le réalisateur britannique Terry Gilliam sur le tournage d'une version de "Don Quichotte", en 2002. [AFP - Quixote Films / Low Key Producti / Collection ChristopheL]
Le réalisateur britannique Terry Gilliam sur le tournage d'une version de "Don Quichotte", en 2002. - [AFP - Quixote Films / Low Key Producti / Collection ChristopheL]
Après un bras de fer judiciaire éprouvant pour Terry Gilliam, qui vient d'être victime d'un AVC, la justice française autorise finalement la projection de son film en clôture du Festival, le samedi 19 mai.

La justice française avait été saisie en référé par le producteur portugais Paulo Branco qui, estimant avoir les droits sur ce film avec sa société Alfama Films, réclamait une interdiction de cette projection.

"On a gagné", a réagi auprès de l'AFP Philippe Aigle le président d'Océans Films, distributeur du film qui envisage une sortie dans les salles pour le 19 mai, jour de sa projection à Cannes.

Victoire aussi pour Paulo Branco

Paulo Branco a pour sa part affirmé lors d'une conférence de presse cannoise que cette décision lui donnait, malgré tout, raison sur le fond: "le film peut être projeté mais le festival doit informer tout le monde que cela n'infirme en rien les décisions judiciaires précédentes d'octroyer les droits à Alfama".

"Il s'agit donc d'une autorisation exceptionnelle", a-t-il estimé, qualifiant ce jugement de "victoire".

Avertissement à l'attention du public

Le jugement, obtenu par l'AFP, indique que le Festival devra "diffuser à ses frais" avant la projection un "avertissement à l'attention du public, sous forme écrite projetée sur l'écran avant le début du film". Son message? "La projection du film "The man who killed Don Quixote" lors de cette séance de clôture du festival International du film ne préjuge en rien des droits revendiqués par Alfama, qui font l'objet de procédures judiciaires en cours".

Décision attendue le 15 juin

Le tribunal de grande instance de Paris avait été saisi en référé (en urgence) par Paulo Branco, en conflit depuis plusieurs mois avec Gilliam pour les droits du film et donc son exploitation.

Le producteur portugais a déjà remporté trois victoires judiciaires aux dépens de Terry Gilliam, à qui il a acheté les droits d'auteur-réalisateur du film en avril 2016 pour le produire. Une décision en appel sur le fond du dossier est attendue le 15 juin à Paris.

AFP/mcm

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