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"Dark", une série faite de mystères et de suspense

La loi des séries - Dark. [RTS]
La loi des séries - Dark / Réveil à 3 / 1 min. / le 5 décembre 2017
Première série allemande commandée par Netflix, "Dark" est co-créée et réalisée par un Suisse né à Olten, Baran Bo Odar. En tout, ce sont 10 épisodes d'un thriller sous forme de puzzle temporel à découvrir en allemand, en français... ou en chinois.

La petite ville de Winden est sous le choc. Un adolescent de 15 ans a disparu dans de mystérieuses circonstances il y a quelques semaines, et un nouvel enfant vient à son tour de s'évaporer dans la nature. Winden, une bourgade tranquille en apparence. En réalité, les secrets, les mensonges, les coups montés et les enfants qui disparaissent aux abords d'une centrale nucléaire rythment la vie des habitants de la ville.

"Dark" met en scène 4 familles touchées par les disparitions. Des familles à l'équilibre fragile qui vont connaître des heures sombres. Il y a aussi le fou du coin, qui sort de son asile pour hurler "es fäng wider an!", "ça recommence!".

Mystères et voyages dans le temps

"Dark" est un thriller sous forme de puzzle temporel. L'histoire se répète: 33 ans auparavant, en 1986, un enfant s'était volatilisé sans jamais réapparaître.

Chaque épisode de la série se termine par une scène qui apporte encore plus de mystère et de questions. Les scénaristes jouent avec nos nerfs. Ils nous obligent à accélérer la cadence et à regarder l'épisode suivant, sans attendre. Et l'histoire se complique davantage, en se transformant en drame psychologique.

Chaos et suspense

En multipliant ainsi les intrigues, la série apparaît souvent chaotique. Et ce chaos empêche l'attachement. Arrivé à la moitié de la saison, force est de constater que l'on n'est pas tellement attaché aux personnages. C'est en partie la faute des scénaristes, qui n'ont pas suffisamment soigné les dialogues, et celle des acteurs, qui offrent un jeu trop apathique.

Pourtant on va jusqu'au bout. Parce qu'on est curieux. Parce qu'on veut connaître la finalité de toute cette histoire. On veut savoir comment l'adolescent se retrouve chez un psychopathe qui lui enserre la tête d'une couronne de métal. On veut savoir pourquoi tous les oiseaux tombent d'un seul coup, raides morts. On veut savoir où se trouve le passage au fond de la grotte. Une fois qu'on commence "Dark", on est obligé de terminer!

"Dark" remplit donc sa mission, mais sans mention spéciale. Par conséquent, au lieu de devenir la série de l'hiver, "Dark" est juste un plaisir coupable à regarder le temps d'un week-end.

Crystel Di Marzo/ld

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