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Le tournage du Don Quichotte de Terry Gilliam enfin achevé, 17 ans après

Terry Gilliam (d.) lors du premier tournage interrompu en 2000, avec Jean Rochefort dans le rôle de Don Quichotte. Image tirée du film Lost in la Mancha de Keith Fulton et Louis Pepe. [AFP]
Terry Gilliam (d.) lors du premier tournage interrompu en 2000, avec Jean Rochefort dans le rôle de Don Quichotte. Image tirée du film Lost in la Mancha de Keith Fulton et Louis Pepe. - [AFP]
Le réalisateur britannique Terry Gilliam a annoncé sur les réseaux sociaux avoir - enfin - terminé le tournage en Espagne et au Portugal de son film "L'homme qui tua Don Quichotte", commencé il y a 17 ans.

"Après 17 ans, nous avons terminé le tournage de The man who killed Don Quixote", a écrit dimanche le cinéaste de 76 ans sur les réseaux sociaux Twitter et Facebook.

"Muchas gracias (merci beaucoup) à toute l'équipe et aux fidèles. Don Quichotte est vivant!", a lancé le réalisateur de "Brazil" et "L'Armée des douze singes", soulagé d'avoir fait le plein d'images pour cette oeuvre en projet depuis des décennies.

Premier échec en 2000

Une première tentative d'adaptation du roman du 17e siècle de l'Espagnol Miguel de Cervantès - avec l'Américain Johnny Depp et les Français Jean Rochefort et Vanessa Paradis - avait échoué en 2000 en Espagne, plombée par une série de catastrophes. En novembre 2000, Terry Gilliam avait dû interrompre le tournage.

Dans la nouvelle version, l'acteur américain Adam Driver incarne un publicitaire qui revient en Espagne et retrouve un homme qui se prend pour Don Quichotte (incarné par le comédien britannique Jonathan Pryce).

afp/ebz

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Un tournage interrompu par une série de catastrophes

Lors de la première tentative de tournage en 2000, des pluies diluviennes avaient notamment transformé le lieu de tournage en marécage et détruit les décors. Quant à l'acteur français Jean Rochefort - qui devait jouer Don Quichotte - il avait souffert d'une hernie discale l'empêchant de monter à cheval, alors qu'il devait passer beaucoup de temps en selle...

Comble de malchance, Gilliam avait découvert en arrivant sur place que les avions à réaction d'une base voisine de l'Otan déclenchaient un vacarme assourdissant toutes les quinze minutes.

Un making of devenu documentaire

Cet échec cuisant avait été immortalisé dans un documentaire, "Lost in la Mancha" (2002), de Keith Fulton et Louis Pepe, chargés à l'origine de tourner le making-of du film, transformé en drôlatique "non-making of"...

Depuis, Gilliam refusait d'évoquer une quelconque "malédiction" pesant sur l'oeuvre de Cervantès, à l'adaptation de laquelle Orson Welles avait dû renoncer.