"Psynariste", nouveau métier pour les séries télévisées à succès
Contraction de psychologue et scénariste, les "psynaristes" conseillent des auteurs et des réalisateurs pour les séries TV. Découverte d'un métier en vogue grâce à une "psynariste" française.
Un nouveau métier a fait son apparition dans le monde des séries télévisées: celui de "psynariste", contraction de psychologue et scénariste qui consiste à conseiller les auteurs de séries TV.
La "psynariste" Violaine Bellet a contribué à des séries comme "Un village français" ou "Les revenants". Son expertise est de plus en plus sollicitée, notamment à cause du boom des séries télévisées, dans lesquelles l'évolution psychologique des personnages devient la trame principale du récit.
Les séries télévisées d'aujourd'hui sont de plus en plus attentives à l'évolution psychologique des personnages. Les scénaristes travaillent dans le détail les pathologies de leurs personnages, leurs paradoxes, leurs contradictions et leurs conflits intérieurs. "Cette évolution dans le traitement des personnages est dûe au fait que les séries sont "feuilletonnantes", avec une évolution d'épisode en épisode", constate-t-elle au micro de la RTS.
Des personnalités troubles
Pour Violaine Bellet le rôle des "psynaristes" est de veiller à une forte identification des spectateurs aux personnages et de trouver des problématiques qui touchent les gens ordinaires. Même si les rôles restent codifiés, elle estime qu'avec "les nouveaux diffuseurs, la marge de manoeuvre est exceptionnelle. On peut tout faire, parce qu'ils nous laissent extrêmement libres." C'est aussi le cas pour les chaînes dites "classiques" qui offrent de plus en plus de liberté aux scénaristes.
Les personnages sont de plus en plus troubles et les chaînes sont demandeuses de ce type de profil psychologique, estime-t-elle.
Plus de personnages féminins
Pour Violaine Bellet, le futur des séries télévisées appartient aux femmes, qui auront, selon elle, de plus en plus de rôles principaux. Les séries de demain mettront en scène des femmes de tous âges, qui parleront d'une manière décomplexée de leur vie intime, leur sexualité, comme c'est déjà le cas aujourd'hui pour les personnages masculins.
Aujourd'hui la manière dont les femmes sont représentées à l'écran ne représente pas la manière dont elles vivent dans la société d'aujourd'hui. "Elles correspondent plus à des stéréotypes hérités du cinéma et de la pornographie, où la femme est un objet désiré, alors que l'homme est un sujet désirant", conclut-elle.
Sylvie Lambelet/mcc
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