A Sion, l'expo "En Marche" explore l'esprit de conquête

La dernière campagne présidentielle française en témoigne, "En marche" donne le ton, la promesse d'un virage positif pour la France qui se propose de suivre les pas de Macron. A l'ancien Pénitencier de Sion, l'exposition elle aussi intitulée "En marche", présente des œuvres et des réflexions sur l'incidence de la marche dans le corps social, dans l'art.

Depuis que l'homme s'est redressé, le cerveau s'est développé, la pensée s'est mise à progresser, au fond, nous sommes qui nous sommes parce que nous marchons.

La marche dans l'art

Depuis les années 60, la marche est entrée dans le champ de l'art avec des performances qui utilisent la marche comme action. Au Pénitencier, sur trois étages et en huit chapitres, l'exposition "En Marche" vous raconte la marche dans toutes ses acceptions. C'est passionnant.

Dès son entrée, le spectateur est invité à faire la visite en prenant une minuscule sculpture pour chaussure. Il s'agit d'un petit caillou que l'on glisse dans sa basket, et avec ça, ce scrupule comme on appelle "le caillou dans la sandale" à l'époque romaine, le visiteur peut s'immerger dans cette promenade où il sourit, admire et apprend.

Le Pénitencier rassemble des œuvres de Hamish Fulton Francis Alÿs, Martina Gmür, Fischli & Weiss, Douglas Gordon ou encore Not Vital.

Un thème infini

Depuis la fin du 18e siècle, avec la naissance de l'alpinisme et la prise de la Bastille, le peuple a le droit de s'exprimer et cela passe par la marche. La marche collective. La marche est une prise de pouvoir, un moyen de délimiter un territoire. Marcher raconte des états de l'humanité.

Nous avons fait un choix radical. Celui de nous concentrer sur l'engagement. La marche comme un engagement d'abord du corps, puis de l'esprit ou comme un engagement social.

La première partie de l'exposition est consacrée à la prise de risque dans la montagne, la conquête des sommets, mais aussi la chute. Et la deuxième partie évoque plutôt l'engagement sociétal, l'engagement de l'esprit: "faire un pas, c'est faire un choix", un engagement qui essaie de changer le monde.

Florence Grivel/ld

"En Marche", ancien Pénitencier de Sion, jusqu'au 7 janvier 2018.