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"Elden Ring", un jeu vidéo beau et très exigeant

Illustration du jeu "Elden Ring". [Bandai Namco]
"Elden Ring", jeu au Top! / Vertigo / 4 min. / le 8 mars 2022
Le 25 février dernier sortait "Elden Ring", un jeu vidéo auquel a participé George R.R. Martin, le créateur de "Game of Thrones". Un véritable phénomène qui a obtenu une moyenne de 96 sur 100 sur l’agrégateur de critiques MetaCritic, ce qui en fait l'un des trente meilleurs jeux de tous les temps.

"Elden Ring" est un jeu d’action teinté de jeu de rôle se déroulant dans un univers d’heroic fantasy, dans lequel la joueuse ou le joueur incarne un demi-dieu déchu qui revient dans le royaume de l’Entre-terre pour devenir le seigneur d’Elden.

> A regarder, la bande-annonce d'"Elden Ring":

Particularité du titre, disponible sur PlayStation, Xbox et PC, il s'agit d'un jeu en monde ouvert complet. L'utilisatrice ou l'utilisateur se retrouve dans un pays totalement inconnu, sans indication, sans carte, sans GPS, mais avec une épée et plein de questions. A la manière du dernier Zelda, "Breath of The Wild", qui est la référence en la matière.

"Elden Ring", ce n'est pas du cinéma

Si les paysages d'"Elden Ring" rappellent le Valhalla nordique ou le nord du monde de Westeros de "Game of Thrones", ils révèlent l'apport de Georges R.R. Martin qui s'est limité à celui de consultant pour la création de l'univers du jeu. 

Le porteur du projet, c’est Hidetaka Miyazaki, qui malgré son patronyme n'a rien à voir avec le réalisateur de "Le voyage de Chihiro". Ce Miyazaki-là est la pièce maîtresse du développeur de jeux vidéo FromSoftware et le créateur de titres marquants comme "Bloodborne", "Sekiro" et, surtout, la saga "Dark Souls". Ces jeux d’action dans des univers fantastiques médiévaux ont donné naissance à un genre, le "souls-like".

Un "souls-like" c'est beau, mais c'est dur

Le "souls-like" fait référence à des éléments liés à des mécaniques de jeu et non à la dimension narrative. "Elden Ring" et ses prédécesseurs sont connus pas tant pour leur histoire que pour leur façon d’aborder la notion de "challenge vidéoludique". Ceci fait même partie de leur ADN puisque la définition généralement acceptée d’un "souls-like" tient compte de plusieurs éléments, dont une très grande difficulté. Yacine Nemra, chroniqueur jeu vidéo à la RTS, reconnaît être "mort" soixante fois en quatre heures lors de son test du jeu.

Mais le niveau élevé de difficulté n'est pas le seul élément d'un "souls-like". L'évolution du personnage et sa personnalisation, qui influence son style de combat et de mouvements, l'apprentissage conféré par de multiples morts de son personnage et des boss impitoyables, ces adversaires spéciaux et plus puissants présents en nombre par rapport à un jeu classique, complètent la définition. Limité aux plus de 16 ans par le classement PEGI, "Elden Ring" n'est donc pas destiné à des personnes non aguerries aux jeux vidéo.

Pour Yacine Nemra, ce type de jeux est "une espèce de retour à l’essence du jeu vidéo, aux salles d’arcades, quand on voulait être premier au classement de la borne de 'Space Invaders'. C’est un challenge exigeant, répétitif mais posé dans un cadre de jeu moderne qui ressemble à un film interactif, avec un vrai scénario et un vrai univers dingue". En résumé: "Elden Ring", c'est beau, mais c'est dur.

Sujet radio: Yacine Nemra

Adaptation web: Sébastien Blanc

"Elden Ring", FromSoftware/Bandai Namco Entertainment, PlayStation, Xbox, PC, PEGI 16.

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