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Un siècle de Jeux olympiques d'hiver présenté à Lausanne

Entretien avec Rachel Caloz, responsable de l’exposition "Rêver en blanc" au Musée olympique de Lausanne
Entretien avec Rachel Caloz, responsable de l’exposition "Rêver en blanc" au Musée olympique de Lausanne / Couleurs locales / 2 min. / le 25 janvier 2022
Avec "Rêver en blanc", la nouvelle exposition du Musée Olympique de Lausanne, les visiteuses et visiteurs sont invité.e.s à découvrir l'épopée des Jeux olympiques d'hiver, de la modeste première édition chamoniarde de 1924 au gigantisme de Beijing 2022.

L'histoire des Jeux olympiques d'hiver, non pas sous le prisme des records sportifs ou des athlètes emblématiques, mais dans le but de comprendre comment d'un petit village haut savoyard, la manifestation est arrivée à une mégapole comme Beijing en 2022. Voilà le parti pris de "Rêver en blanc", la nouvelle exposition temporaire du Musée Olympique de Lausanne.

Des premiers jeux non olympiques

Les Jeux d'hiver ont bien failli ne jamais être olympiques, rappelle à la RTS Rachel Caloz, responsable de l'exposition "Rêver en blanc". La raison: en 1922, lorsque le Comité international olympique a choisi Chamonix comme ville hôte de la manifestation, les pays nordiques n'étaient pas d'accord, craignant que leurs Jeux nordiques soient dévalorisés.

Cette première édition s'est ainsi vue nommée "Semaine internationale des sports d'hiver". Ce n'est qu'en 1925, lors du VIIIe Congrès Olympique de Prague, que la manifestation a été requalifiée en "Jeux olympiques d'hiver".

Des jeux à l'évolution exponentielle

"Rêver en hiver" évoque les défis actuels et futurs des éditions hivernales des Jeux olympiques avec l’objectif d’organiser des Jeux d’hiver plus responsables, plus participatifs et plus durables. Une nécessité dans un 21e siècle où les sports d'hiver sont menacés par le réchauffement climatique et le gigantisme pris par la manifestation.

De 16 épreuves en 1924, les Jeux de Beijing en proposeront 109. Si la première édition comptait la participation de 16 pays, 90 nations sont aujourd'hui représentées. La couverture médiatique de l'événement a également pris de l'ampleur avec 13'571 journalistes attendus en Chine contre 88 présents à Chamonix il y a près d'un siècle.

La démocratisation des Jeux par la photo

Chamonix marque aussi les débuts de la démocratisation de la photographie, notamment dans le domaine sportif, grâce à l'apparition du Leica I et de ses successeurs, des appareils beaucoup plus petits et légers que les modèles existant à cette époque.

"Ces clichés sont la mémoire de ces premiers Jeux olympiques", indique Rachel Caloz. La photographie occupe ainsi une place de choix dans l'exposition lausannoise avec 80 clichés originaux, certains exposés pour la première fois, qui illustrent les éditions des Jeux de 1924 à 1968.

Ce patrimoine complète, entre autres, la présentation de toutes les affiches de la manifestation, de patins à glace du début des années 1900, d'un bobsleigh de transport de touristes, de costumes des cérémonies d’ouverture et de tenues de compétition qui rappellent le début des sports d’hiver et l’évolution des compétitions du grand rendez-vous sportif hivernal quadriennal.

Propos recueillis par Rafael Poncioni

Adaptation web: Sébastien Blanc

"Rêver en blanc", jusqu'au 27 février 2022 au Musée Olympique de Lausanne.

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