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L'artiste Olafur Eliasson déverse un étang vert fluo à la Fondation Beyeler

Dans la nouvelle exposition de la Fondation Beyeler, l'art se conjugue avec l'activisme. Carte blanche à Olafur Eliasson
Dans la nouvelle exposition de la Fondation Beyeler, l'art se conjugue avec l'activisme. Carte blanche à Olafur Eliasson / 19h30 / 2 min. / le 21 avril 2021
La fondation Beyeler accueille jusqu'en juillet l'exposition "Life" d'Olafur Eliasson. Avec son installation surprenante, l'artiste plonge le spectateur dans une réflexion sur la coexistence de la nature et de la culture.

La fondation Beyeler se pare de vert avec la nouvelle exposition de l'artiste dano-islandais Olafur Eliasson. Baptisée "Life", l'oeuvre laisse la nature reprendre ses droits, les spectateurs étant invités à zigzaguer entre les méandres d'une eau fluo, déversée au sein même du bâtiment. Les salles et le jardin s'entremêlent via un bassin naturel, pour ne former qu'un seul grand espace.

Pour permettre cette installation, la baie vitrée de l’architecte Renzo Piano a été retirée et les tableaux de la fondation décrochés, au profit de murs complètement vierges.

"Pour cette exposition il ne faut rien savoir sur l’art. C’est une installation très immédiate, qui sollicite directement nos sens comme la vue ou l'acoustique", explique Sam Keller, directeur de la Fondation Beyeler.

Imprégné d’uranine, un colorant non toxique, l’eau vert fluo rappelle les opérations d’activistes climatiques, comme le groupe Extinction Rebellion. Olafur Eliasson préfère s’effacer devant son oeuvre et adresse au public ce seul message.

"L’exposition Life pose la question de ce que signifie d'être un humain en tenant compte des organismes qui nous entourent. Nous les humains nous pensons toujours être exceptionnels… Nous devons faire un pas de côté et laisser la place au non-humain".

Art et écologie

Depuis plus de 30 ans, Olafur Eliasson remet en question la façon dont nous percevons le monde et contribuons à le façonner. En 2003, son installation d’un immense soleil dans la Tate Modern de Londres lui offre une renommée internationale.

Faisant rimer art avec écologie, l’artiste est particulièrement sensible à la question climatique. En 2015, en marge de la Cop 21 de Paris, il fait sensation en disposant douze blocs de glace du Groenland face au Panthéon.

La création d'Olafur Eliasson appartient désormais aux visiteurs humains et non-humains qui la transformeront librement jusqu'au mois de juillet à Bâle.

saje/Fanny Zurcher

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