Dans son album paru en avril, "Gérard, cinq années dans les pattes de Depardieu", le dessinateur Mathieu Sapin brossait le portrait d'un homme toujours sur le fil du rasoir.
Aujourd'hui, c'est Depardieu lui-même qui livre sa vérité dans "Monstre", un ouvrage où il dit ne plus se reconnaître dans le monde dans lequel il vit. Il avoue être fatigué "de la norme, des calibres, des modèles" et ne croit qu'en "la violence de l'excès".
Zweig, Houellebecq et le Coran
Depardieu consacre un chapitre à l'écrivain autrichien Stefan Zweig, dont la lecture lui est indispensable. "Comment continuer à avancer dans une civilisation qui, peu à peu, perd ses raisons d'être?", s'interroge le comédien dans le sillage de son auteur fétiche, qui s'est suicidé en 1942, hanté par l'agonie du monde.
Parmi les contemporains, il n'y a guère que Michel Houellebecq qui trouve grâce à ses yeux parce qu''il a compris "le vide vers lequel on tend". Et quand il aspire à plus de sensualité et de beauté, Depardieu relit le Coran.
ats/mcm