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Paléo s'enflamme pour Mika

Les escalades vocales de Mika ont enthousiasmé les festivaliers.
Les escalades vocales de Mika ont enthousiasmé les festivaliers.
Mika a enchanté la foule du Paléo mercredi soir. Depuis son passage à Winterthour en novembre, le show du prodige de la pop a gagné en maturité. Et désormais, une foule de 35'000 personnes ne lui fait plus peur.

«Recevoir ça pour mon deuxième passage en Suisse, c'est énorme.
Merci Paléo!» ( voir ici les extraits du concert de Mika ). Passer, dans la même tournée
d'une patinoire de 5000 personnes à la Grande Scène du plus bel
Open Air d'Europe (si, si...), c'est énorme en effet. Et pour la
petite histoire, Mika devait venir à St-Gall l'été dernier, où il
aurait chanté sur une scène de la taille du Club Tent de Paléo.
Quelques ennuis de santé lui ont permis de sauter cette étape.

La beauté du faune

Mais l'anecdote rappelle combien le succès a été rapide. Après
tout, quand on a vendu plus de quatre millions d'albums, qu'on est
le premier artiste à gagner trois World Music Awards la même année
et qu'on est passé en boucle sur toutes les radios, il est normal
de réunir 35'000 personnes acquises à votre cause. Encore faut-il
savoir leur parler.



Ici Mika, qui a déjà la beauté du faune, les trois octaves et demi
de tessiture et le talent du songwriter dispose d'encore un atout:
le français parfait de quelqu'un qui a passé la moitié de son
enfance à Paris. Avec juste la pointe d'accent british qui lui
donne son charme. Sur ce sujet, Mika met Winterthour dans sa
poche

Que du bonheur

Comme à Winterthour, le concert commence et se termine par
«Relax, take it easy». Et dès les premières mesures de ce véritable
manifeste de virtuosité vocale, Paléo est conquis. Les mois de
tournée ont permis au spectacle de se rôder. Exit certaines
lourdeurs baroques, comme l'ange du début (par contre, la baudruche
de «Big girls» est toujours là), et place à une meilleure
communication avec le public.



Public que l'on ne voit pas tous les jours s'époumoner avec autant
d'ardeur. Logique: cette musique donne envie de chanter, de courir,
de sauter. Que celui qui n'a jamais fredonné du Mika sous sa douche
vienne dire le contraire. Et quand la star fait sautiller la foule
sur «Lollipop», le mouvement ne reste pas confiné aux carrés
d'agités des premiers rangs, mais se propage jusqu'aux extrémités
du terrain. Que du bonheur, on vous dit.



Avec ces chansons qui en dix-huit mois à peine sont déjà devenues
des classiques. Classiques que leur auteur n'hésite pas à
revisiter, ajoutant un break par-ci, un solo de guitare par-là et
un numéro de claquettes au milieu.

Escalade vocale

A côté des temps forts du répertoire que sont «Love today»,
«Happy endings» ou «Stuck in the middle», «Grace Kelly» retrouve la
place de choix qu'elle mérite. Mika ne se contente plus de
l'expédier au piano, mais concentre toute son énergie sur cette
incroyable escalade vocale qui a fait beaucoup pour assurer sa
renommée. Et puisque'il est en Romandie, il la rechantera même au
deuxième rappel. Au piano, sans orchestre et... en français dans le
texte. Comme il vient de le faire dans sa tournée à travers la
France.



Paléo a adoré Mika et Mika semble avoir adoré Paléo. Est-ce le
début d'une longue liaison, comme certains artistes en
entretiennent avec le festival, ou faut-il déjà prévoir que la
prochaine fois, la star sera passé dans la catégorie des «trop gros
pour Nyon parce qu'ils tournent dans les stades» ? L'histoire
jugera.



swissinfo, Marc-André Miserez

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Justice est faite

Et avant Mika? Gaspard Augé et Xavier de Rosnay ont jugé. Jugé que Paléo méritait bien un concert fou, comme tous ceux que ce duo électro français, plus connu sous le nom de Justice, donne depuis quelques années.

A l'ombre de la croix que l'on retrouve sur leur album (un peu de mégalomanie, heureusement teintée de la dose nécessaire d'autodérision...), les deux compères semblent d'autant plus calmes que les sons qu'ils triturent laissent éclater leur joyeuse exubérance.

Cela va de la lourdeur entêtante des synthés à l'envol d'un arpège de guitare classique, en passant par la pêche d'un bon gros riff de hard ou les arabesques de voix, d'autant plus riches que l'électronique autorise tous les mélanges et tous les arrangements.

Plus gros buzz Internet de l'année 2007, l'association de ces deux anciens graphistes a fait de Justice le groupe français qui se vend le mieux à l'étranger depuis Daft Punk. Logique, Justice est le nouveau Daft Punk. Tout le monde le dit.

Ce jeudi au Paléo

Dub Inc., Tiken Jah Fakoly, Manu Chao, Moonraisers, Asa, Seun Kuti, le Brésil au Village du Monde et au Détour, Chapter, Junior Tshaka et Asher Selector.