La discrimination raciale au coeur d'une pièce radiophonique originale
Collage à la fois littéraire, musical et historique, "Heureuse la nation qui n’a pas d’histoire" propose un voyage poétique et politique avec, comme fil conducteur, une courte histoire tirée d’un recueil de nouvelles écrit par la cinéaste afro-américaine Kathleen Collins: "Whatever Happened To Interracial Love?", pour tisser une histoire des résistances au racisme et au suprémacisme blanc aux Etats-Unis notamment.
Cette nouvelle s'ancre dans un appartement new-yorkais partagé par deux colocataires de couleurs de peaux différentes durant l'année 1963. Une année clé dans l’histoire contemporaine, quand toute une génération, notamment outre-Atlantique, aspire à plus d’égalité, de fraternité et de solidarité. L’idéalisme prend forme.
Une histoire américaine mais notre histoire à tous
Chaque geste vers l’autre, chaque acte contre l’ordre de cette société ségrégationniste constitue ainsi une vraie prise de risque. Ce moment-là, cette jeunesse-là (ainsi que sa descendance), sa passion, son audace, ses failles, sont mis en lumière et en ondes: coeur, feu, chair, courage, idéalisme et utopie. Ils n’ont peut-être pas réussi sur l’instant. Mais la voie qu’ils ont ouverte est devant nous à jamais, d’autant plus que la lutte contre la haine et la discrimination est toujours d’actualité.
"Heureuse la nation qui n’a pas d’histoire", réalisé par Dominique Godderis et Aurélien Chouzenoux avec les voix de Malika Khatir, Catherine Travelletti, Francesco Panese et Dominique Godderis est donc une histoire américaine. Mais on peut considérer qu'ici, c'est aussi un archétype, un mythe, notre histoire à tous.
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