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Sorties CD: Okou, une révélation métissée

Okou serpente vers une premier album très réussi.
Okou serpente vers une premier album très réussi.
C'est un duo inattendu et métissé qui crée la bonne surprise musicale de ce début d'année. Le premier disque du groupe Okou est un réel plaisir à l'oreille. Tout comme la fofolle Charlotte Marin, qui manie à plaisir l'humour, les jeux de mots et un poil de tendresse.

Okou est le fruit d'une réunion
imprévue: Tatiana Heintz est une Franco-Ivoirienne bien établie à
Paris. Gilbert Trefzger est un Suisse originaire d'Egypte qui
partage son temps entre Berlin et Bâle. Rien pour être ensemble
mais une rencontre qui sonne bon le succès. Trois ans après sa
formation, Okou sort enfin un premier CD, "Serpentine", un nom
évoquant une création musicale tortueuse.



Lui est guitariste, elle chanteuse. La séparation géographique ne
les empêche pas de collaborer à distance. Ils ne se sont retrouvés
que pour finaliser et enregistrer les chansons. Le résultat? Comme
s'ils étaient frère et soeur!

Petit plaisir au coin du feu

Encore méconnu, le groupe Okou va rapidement séduire par ce
métissage inclassable. Avec ce disque parfois pop, parfois folk, on
croit percevoir des influences aussi diverses qu'Aretha Franklin,
Norah Jones ou Suzanne Vega.



Ce "Serpentine" fait glisser tout en douceur 14 chansons de grande
qualité, une soul aussi sincère que fraîche.



C'est le titre "To the Bone" qui a fait connaître le groupe, tout
d'abord sur le web. Et on le comprend: intro géniale, musique
suave, voix ravissante. Mais le chaleureux "Evening Sun" ou le
tendre et imprononçable "Firejuggler" sont tout aussi jouissifs. A
savourer au coin du feu.

Charlotte Marin, sympathique fofolle

Mélange de Bridget Jones, pour
le côté blonde gaffeuse, et de Linda Lemay, une voix très proche,
Charlotte Mari
n est un véritable
phénomène de foire. Une amuseuse publique, toujours foldingue et
décalée, qui s'est surtout fait connaître en jouant en première
partie de la dernière tournée de Bénabar.



Cette actrice touche-à-tout (elle est aussi la voix française
d'Izzie Stevens dans "Grey's Anatomy") sort un deuxième CD,
"Trentenaire à vif". Une douce folie.



Charlotte Marin est surtout une femme de scène. Et si ses disques
sont savoureux, elle étincelle dans ce qu'elle qualifie de "one
woman chant".

Boire ou bien se conduire, il faut choisir

Charlotte Marin est aussi fortiche dans les jeux de mots et
l'autodérision, comme en témoigne "Boire ou bien se conduire". Il
faut choisir, assène-t-elle. Et de s'exécuter vite fait: "Les
chemins mènent au rhum et à la vodka pomme"...



D'emblée, la jeune femme s'attelle à dévoiler tous les stéréotypes
de la blonde: un peu écervelée, aguicheuse, un brin vulgaire et
aimant parler de sexe. Le titre "20h30", où elle se pomponne durant
des heures en attendant son nouveau mec, en est un bon exemple.
Mais sous cette carapace loufoque perce aussi çà et là une
tendresse plus profonde ("Mamie", "1095 jours").

Stanislas, entre Obispo et Calogero

Deux ans après "L'équilibre instable", et
le joli succès du titre "Le manège", Stanislas revient avec un deuxième
album, "Les carnets de la vigie". Le chanteur de 37 ans confirme
qu'il a bien sa place quelque part entre Obispo et Calogero.



De sa voix haut perchée, servie par une formation classique très
poussée, Stanislas évoque la terre et la mer, et le lien qu'elles
nouent à travers la vigie des bateaux. Une vraie poésie
chantée.



Le problème vient peut-être du manque de diversité. Quand on a
entendu une chanson, on a l'impression de toutes les connaître.
Pour percer réellement, Stanislas devra assurément se montrer plus
audacieux.



Frédéric Boillat

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Les autres albums attendus

John Mayer, "Battle Studies" (8 janvier)

Arnaud Fleurent-Didier, "La Reproduction" (8 janvier)

Vampire Weekend, "Contra" (11 janvier)

Kirsty Bertarelli, "Don't say" (12 janvier)

Eels, "End Times" (12 janvier)

Angélique Kidjo, "Oyo" (15 janvier)

Pierre Souchon, "Piteur's Friends" (15 janvier)

Micky Green, "Honky Tonk" (18 janvier)

Faudel, "Bled Memory" (18 janvier)

Quentin Mosimann, "Exhibition" (25 janvier)

Peter Gabriel, Scratch My Back/Another Tongue (25 janvier)

Chipmunk, "I Am Chipmunk" (29 janvier)

Sade, "Soldier Of Love" (5 février)

Westlife, "Where We Are" (5 février)

Usher "Raymond Vs. Raymond" (5 février)

Massive Attack, "Heligoland" (8 février)

Emmanuelle Seigner, "Dingue" (8 février)

Lunik, "Small Lights In The Dark", (15 février)

Sophie Zelmani, "I Am The Rain" (19 février)

Jacques Higelin, "Coup de foudre" (22 février)

Broken Bells avec Brian Burton de Gnarles Barkley, "Broken Bells" (26 février)

Krokus, "Hoodoo" (26 février)

Christophe Maé, "On trace la route" (23 mars)

L'info musicale de la semaine

Michael Jackson a été de loin l'artiste qui a vendu le plus de disques
aux Etats-Unis en 2009.

Selon un classement publié par le spécialiste de la mesure d'audience Nielsen, le roi de la pop a vendu 8,286 millions d'albums sur l'année.

Bambi devance la chanteuse country-pop Taylor Swift (4,643 millions), les Beatles (3,282 millions), l'Ecossaise Susan Boyle (3,104 millions) et la chanteuse pop et dance Lady Gaga (2,813 millions).

Mais l'album de Michael Jackson qui s'est le mieux vendu, la compilation "Number Ones" (2003), n'arrive qu'en troisième position (2,355 millions d'exemplaires).

C'est le premier opus de Susan Boyle "I Dreamed A Dream" qui pointe en tête avec 3,104 millions.

Les deux chansons les plus téléchargées ont été deux titres des Black Eyed Peas, "Boom Boom Pow" et "I Gotta Feeling".

Et l'artiste la plus téléchargée a été Lady Gaga.

Les ventes de disques, vidéos musicales et chansons numériques ont atteint 1,545 milliard en 2009, soit une progression de 2,1% sur l'année précédente.

Mais le nombre d'albums vendus sur support CD et vinyle a chuté de 8,5% à 489,8 millions.

Sur la décennie 2000 à 2009, l'artiste ayant vendu le plus d'albums aux Etats-Unis est le rappeur Eminem (32,241 millions).

L'album le plus vendu est la compilation "1" des Beatles (11,564 millions).