Joseph Incardona remporte le Prix du public RTS 2021 pour son roman "La soustraction des possibles"

Joseph Incardona [© Sandrine Cellard]
Joseph Incardona - [© Sandrine Cellard]

Lausanne, le 26 juin 2021 - Sélectionné parmi les six ouvrages en lice, La soustraction des possibles, thriller haletant de Joseph Incardona, remporte la 34e édition du Prix du public de la RTS. Destiné à soutenir les autrices et auteurs suisses, le prix sera remis le 4 septembre lors de la prochaine édition du Livre sur les Quais.

Pour Patrick Ferla, président du Prix du Public de la RTS, « après des discussions animées, le jury a fait le choix d'un thriller haletant qui se déroule dans la Genève des banques, durant ces années 1980 ou tout paraissait possible… une histoire d'argent et d'amour passionnante, très bien documentée et pleine d'humour. »
Pour l’un des membres du jury, ce roman est « un opéra à l'écriture cinématographique, et d'une grande noirceur satirique. »
Le prix sera remis le 4 septembre à 14h, lors de la prochaine édition du Livre sur les Quais lors d'une émission spéciale en direct.

Doté de CHF 10'000.-, le Prix du Public RTS a été lancé en 1987 pour soutenir des autrices et des auteurs suisses ou vivants en Suisse. Il est décerné par un jury de 25 lectrices et de lecteurs amateurs faisant partie du public de la RTS.
Aide à la création littéraire, le Prix du public RTS promeut la littérature et témoigne de la passion de lire des auditeurs.trices et téléspectateurs.trices. Indépendant, ce prix dit aussi le rôle d'acteur culturel joué depuis des décennies par le service public.

Joseph Incardona sera invité de Forum ce samedi 26 juin à 18h.

Le jury de sélection, sous la direction de Patrick Ferla, avait présélectionné en avril dernier les ouvrages en lice pour 2021 :
Se réjouir de la fin, d'Adrien Gygax (Grasset)
La soustraction des possibles, de Joseph Incardona (Finitude)
Un toit, de Bernard Utz (Editions d'Autre part)
Les nuits d'été, de Thomas Flahaut (Editions de l'Olivier)
Vladivostok Circus, de Elisa Shua Dusapin (Editions Zoé)
L'enfant lézard, de Vincenzo Todisco (Editions Zoé)

Joseph Incardona est né en 1969 d'un père italien et d'une mère suisse. Écrivain, scénariste, metteur en scène et réalisateur, il est l'auteur de douze romans, de deux recueils de nouvelles ainsi que de trois pièces de théâtre. Il a également coréalisé un long métrage de fiction avec Cyril Bron, (Milky Way, 2014, Prix du film policier de Liège).
Ses références puisent pour une part dans le roman noir et social des XIXe et XXe siècles (américain, russe, français), ainsi que dans le cinéma. Ramuz, Céline, Crews, Fante, Carver ou Bukowski sont des auteurs de sa bibliothèque idéale.
Il remporte le Grand prix du roman noir français avec Lonely Betty (2011), le Grand prix de littérature policière pour Derrière les panneaux il y a des hommes (2015), le Prix du polar romand avec Chaleur (2017), tous trois aux publiés aux éditions Finitude. Librement inspiré de son enfance binationale dans la Suisse des années 70, Permis C (BSN Press), repris chez Pocket sous le titre Une Saison en enfance, remporte le Prix du Roman des Romands 2018.
Joseph Incardona est traduit dans une dizaine de langues et vit à Genève.

Quatrième de couverture
La soustraction des possibles, éditions Finitude
On est à la fin des années 80, la période bénie des winners. Le capitalisme et ses champions, les Golden Boys de la finance, ont gagné : le bloc de l'Est explose, les flux d'argent sont mondialisés. Tout devient marchandise, les corps, les femmes, les privilèges, le bonheur même. Un monde nouveau s'invente, on parle d'algorithmes et d'OGM.
À Genève, Svetlana, une jeune financière prometteuse, rencontre Aldo, un prof de tennis vaguement gigolo. Ils s'aiment, mais veulent plus. Plus d'argent, plus de pouvoir, plus de reconnaissance. Leur chance, ce pourrait être ces fortunes en transit. Il suffit d'être assez malin pour se servir. Mais en amour comme en matière d'argent, il y a toujours plus avide et plus féroce que soi.
De la Suisse au Mexique, en passant par la Corse, Joseph Incardona brosse une fresque ambitieuse, à la mécanique aussi brillante qu'implacable.
Pour le monde de la finance, l'amour n'a jamais été une valeur refuge.