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Rencontre avec Christine Pompéï, auteure de la pièce

Christine Pompéï, auteure de la pièce. [RTS - Laurent Bleuze]
La pièce "Une jeune dame de 100 ans" fêtera les 100 ans de la radio romande / Le 12h30 / 4 min. / le 28 mars 2022

Christine Pompéï, vous êtes connue pour "Les enquêtes de Maëlys" publiées chez Auzou et, depuis le Covid, pour l'émission Brouhaha sur la Première pour laquelle vous écrivez des histoires. Comment vous est venue l’envie d’écrire du théâtre?

Responsable de l’éducation aux médias à la RTS, je ne pouvais plus organiser d’ateliers pour les publics scolaires dans nos murs en raison de la pandémie. Il a fallu faire preuve de créativité et imaginer autre chose. En 2022, la radio fêtait ses 100 ans. Je vais très souvent au théâtre avec mes filles, j’aime beaucoup le spectacle vivant. Il y a une énergie partageuse qui résonne encore après le spectacle: on discute, on joue les prolongations. Le théâtre crée du lien avec les gens, c’est une évidence. L’idée d’une pièce de théâtre a alors germé…

Quelle est pour vous la spécificité de l’écriture théâtrale par rapport à la narration?

L’écriture est très différente. Je n’étais pas seule face à mon texte. J’ai travaillé en collaboration avec toute une équipe. C’est vraiment un projet participatif. Tout au long de cette aventure, j’ai été en lien avec des collaborateurs et collaboratrices du service des archives et j’ai adapté mon histoire en fonction des documents et des sons dont nous disposions pour les différentes époques. J’ai travaillé avec la mise en scène pour que narration et action aillent de pair. C’était très enrichissant pour moi.

Quelles sources d’inspiration derrière ce dialogue entre le jeune et la radio?

J’adore faire parler les objets, je le fais aussi dans les histoires que j’écris pour l’émission Brouhaha. Je me suis dit que si la radio pouvait parler, elle aurait plein d’histoires à nous raconter. J’imaginais déjà une vieille dame très bavarde, tour à tour espiègle, nostalgique, sérieuse, touchante. J’ai aussi beaucoup discuté de ce projet avec mes filles. Et elles ont lu plusieurs fois la pièce. Je voulais que les dialogues sonnent juste. Le comédien interprète un jeune d’aujourd’hui, mais il ne doit pas "singer" les jeunes.

La pièce retrace, pour le temps d’un spectacle, l’histoire de la radio de 1922 à demain. Comment avez-vous choisi les thématiques abordées?

Il a fallu faire des choix, car sinon la pièce aurait duré des heures. C’est donc un parti pris. J’ai choisi des thèmes, qui parleront aux jeunes, mais aussi au public en général. En faisant défiler les décennies, j’invite les spectateurs et spectatrices à un voyage dans le temps qui, je l’espère, va les toucher, les faire sourire, les émouvoir et bien sûr leur faire découvrir ou re-découvrir tout un pan de l’histoire suisse. Mon leitmotiv, c’est toujours apprendre en s’amusant.

Propos recueillis par Nicolas Bastard

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