Bonjour et, tout d’abord, merci pour cette question !

La question est tout à fait pertinente, en effet, on peut se demander comment et pourquoi les toxines contenues dans le venin n’attaquent pas l’animal lui-même ?

La réponse réside dans le fait que les vertébrés venimeux sont très peu influencés par leur propre venin. L’organisme de ceux-ci élabore des anticorps/antigènes luttant contre l’action des toxines, ce qui lui permet de n’avoir aucun effet néfaste du venin. Cependant, les batraciens échappent à ce principe, car des expériences effectuées sur des crapauds montrent qu’une dose infime (inférieure à celle produite par un individu) peut-être létale pour l’animal.

Concernant les invertébrés, tels que les insectes et autres arachnides, l’effet de leur propre venin est différent et plus complexe à étudier, en raison de leur taille et des doses infimes de venin. Or, il existe des études sur l’effet négatif ou positif des venins (surtout dans le domaine pharmacologique).

En dehors de la sensibilité d’espèces à résister à leur propre venin, certains groupes faunistiques sont capables de résister aux venins de manière partielle ou totale provenant d’une espèce tierce. On peut prendre l’exemple de la mangouste qui ne craint pas la morsure de cobra.

L’homme quant à lui à essayer différentes expériences comme Bill Haast, un herpétologue qui, pendant des années (plus de 20 ans) s’est injecté des doses diluées de venin de plusieurs espèces de serpent, cela s’appelle le mithridatisation. Au final, son corps s’est peu à peu accoutumé et créé une forme d’immunité au venin. Ceci-dit je vous déconseille de tester la mithridatisation, qui doit se faire dans un cadre bien spécifique, sous surveillance médicale et sans oublier que les effets sont parfois et je pèse mes mots très désagréables, voir douloureux pour ne pas dire mortelle si mal exécuté.