Il s’agit d’une question sans réponse et qui demanderait plus d'investigation de la part du chercheur. Cependant, il est raisonnable de supposer que les moules zébrées ont un spectre de tolérance à une pollution donnée. Si elles parviennent à subsister dans les limites de ce spectre, leur capacité de reproduction ou de survie sera toutefois largement diminuée en présence de concentrations élevées de polluants. En d’autres termes, une espèce donnée devrait pouvoir s’adapter à un éventail étendu de conditions environnementales, surtout si elle est tolérante à la pollution. En revanche, en milieu fortement perturbé, on constatera une diminution des capacités (fitness, résistance, résilience) de cette espèce. Dans les deux types de milieux, il s’agit toujours de la même espèce. Il se peut donc que les moules issues d'un milieu non pollué subissent une altération physiologique que les moules de milieux déjà pollués n'auront pas.