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Aujourd'hui, il y a urgence: il faut rétablir un leadership clair dans le dossier migratoire en Suisse. Finis les cafouillages et autres polémiques comme récemment du côté de Moudon. Car pour l'heure, Confédération, cantons et communes sont partis en ordre dispersé. Il y a deux départements, deux conférences intercantonales, et dans la plupart des cantons, deux conseillers d'Etat. Bref, trop de moussaillons, qui s'agrippent à la barre du navire Migration chacun tentant de le faire voguer vers ses propres intérêts. Mais où est le capitaine alors? Et bien c'est l'Office fédéral des migrations qui n'est décidément pas à la hauteur. Un Secrétariat d'Etat aux questions migratoires, voilà ce qu'il nous faut. Les questions fiscales ont le leur, avec à sa tête Jacques de Watteville, un haut fonctionnaire doté d'un mandat de négociation. Alors, pourquoi ne pas faire de même avec les migrations? Les enjeux sont tout aussi importants si ce n'est plus. Voyez les craintes de la population, avec, rappelons-le, trois votations sur ce thème central l'an prochain. Aujourd'hui, cantons et communes ont besoin d'un interlocuteur unique, une sorte d'office interdépartemental à même de négocier et de communiquer sereinement. Pour augmenter aussi l'acceptabilité de notre politique migratoire auprès de la population. Une et une seule voix claire, compréhensible et diplomate. Il faut une forte personnalité pour épauler nos conseillers fédéraux. En Suisse, mais aussi à l'extérieur de nos frontières, par exemple pour empoigner le défi de la migration nord-africaine en Méditerranée. Oui, la migration est une question d'Etat, alors donnons-nous les moyens d'y faire face. Pietro Bugnon
Pietro Bugnon: migrations, une question d'Etat