" Un peu plus de Suisse dans le monde et le monde irait un peu moins mal ". Tout auréolé de son titre de Suisse de l’année, le conseiller fédéral Didier Burkhalter avait lâché cette phrase d’une prétention plutôt inhabituelle au terme de son année de présidence. Une équipe de Temps Présent a pris le ministre au mot. Elle est partie au Liban - un pays en grande difficulté depuis qu’il accueille sur son sol 1,2 millions de réfugiés syriens - voir ce que la Suisse y faisait et pouvait encore y faire « pour que le monde aille un peu mieux »…
A travers l’activité de l’ambassadeur à Beyrouth, le Valaisan François Barras, on verra que les déclarations de vertu de la Suisse se heurtent de plein fouet aux réalités d’un pays perpétuellement sous tension : quels réfugiés faut-il aider et comment ? Lesquels accueillir chez nous et selon quels critères ? Quelle valeur ajoutée apporte la Suisse dans un pays où sont déjà présents tant d’organisations humanitaires ?
On verra aussi à quel point la diplomatie helvétique semble démunie et même absente pour initier un processus de paix en Syrie et plus largement dans une région toujours au bord de l’explosion.
Voué prioritairement à la protection des ressortissants suisses – un millier au Liban – l’ambassadeur de Suisse semble souvent réduit à des activités de portée très limitée qui ne dépasse pas les relations bilatérales entre les deux pays. Un constat qui contraste avec les fanfaronnades présidentielles…
Rediffusion le vendredi 19 juin 2015 à 0h40 et 10h25 puis le lundi 22 juin 2015 à 16h45 sur RTS Deux.
Générique
Un reportage de Yann-Olivier Wicht et Michel Zendali
Image : Jeanne Gerster Son : Philippe Combes Montage : Claire Taurisson