La médecine anti-âge affirme stopper, voire inverser le vieillissement grâce à des hormones, un régime spécifique et des compléments alimentaires. Va-t-on pouvoir vieillir jeune? En septembre 2009, l'OMS a revu à la baisse les normes concernant le radon, un gaz radioactif naturel présent dans le sous-sol. Il peut se concentrer dans les bâtiments. Le radon est dangereux pour la santé, mais s'en débarrasser n'est pas compliqué.
Médecine anti-âge : miracle ou mirage ?
Dormez-vous dans du radon?
En septembre 2009, l'OMS a revu à la baisse les normes concernant le radon, un gaz radioactif naturel présent dans le sous-sol. Il peut se concentrer dans les bâtiments. Le radon est dangereux pour la santé, mais s'en débarrasser n'est pas compliqué. Un reportage signé Isabelle Moncada et Ventura Samarra.
Dormez-vous dans du radon?
Inodore, incolore, le radon est un gaz naturel radioactif présent partout sur la planète. On le mesure en becquerel. Dans certaines régions, il s'échappe en plus grande quantité du sol et peut envahir les habitations. Les caves et les pièces du rez-de-chaussée sont les plus touchées.
La désintégration radioactive du radon produit des isotopes qui s'attachent aux aérosols ambiants. C'est le fait de les inhaler qui est dangereux. Ils vont se déposer dans les tissus profonds du poumon où ils émettent des particules alpha et endommagent l'ADN. Le risque, c'est le cancer du poumon. En Suisse, chaque année, ce sont 200 à 300 décès attribués au radon.
Les premières victimes étaient les mineurs qui travaillaient à l'extraction de l'uranium. Les résultats des études épidémiologiques ont incité l'OMS dans les années 90 à reconnaître le radon comme cancérigène et à recommander de ne pas dépasser dans l'habitat une valeur de 1'000 becquerels par m3; ces normes figurent dans l'ordonnance sur la radioprotection. En septembre 2009, l'OMS a émis de nouvelles recommandations encore plus sévères se référant aux études récentes et beaucoup plus précises - incluant les femmes, les enfants et des facteurs comme le tabagisme actif et passif - qui confirment le danger.
Le problème du radon concerne toute la Suisse, même si le Tessin, les Grisons et le Jura sont les régions les plus touchées. L'Office fédéral de la santé publique a fait plus de 100'000 mesures pour cartographier les zones à risque. Hasards de la géologie, c'est parfois juste un quartier qui présente un risque élevé, pas toute la commune. La nature du sous-sol, sa porosité ou la présence de failles peuvent favoriser le passage du gaz jusqu'à une habitation. Le type de construction, les matériaux et l'isolation vont également influencer le taux de radon dans la maison.
La maison va jouer le rôle d'une cloche à fromage, qui emprisonne le radon. Les concentrations de gaz peuvent terriblement augmenter si la cloche est très étanche, c'est-à-dire si on ne ventile pas, si on ne fait pas sortir le radon. Un bon système d'aération suffit à l'évacuer des habitations. Par chance, ce gaz est tellement volatile qu'à l'air libre il ne pose aucun problème.
C'est facile de faire des mesures et ça vaut la peine, car plusieurs heures quotidiennes à 300 becquerels par m3, ce qui est très peu, c'est pourtant déjà l'équivalent d'un scanner par an. Une mesure coûte entre 70 et 100 francs. On fait ces mesures de radon en hiver. Renseignez-vous auprès de votre commune de domicile. Et si on trouve une source de radon sous votre maison, il y a quelque 150 spécialistes en Suisse qui peuvent donner des conseils pour assainir. Dans la plupart des cas, se protéger du radon est simple et peu coûteux. Enfin, actuellement, on sait construire des maisons qui ne laissent pas passer le radon. Le surcoût est faible à condition d'y penser dès le début.