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La bagarre autour de l'ouverture des shops des stations-services vire à la paranoïa. Les syndicats ont lancé un référendum pour une vingtaine de shops, déjà ouverts toute la nuit. Un référendum sans doute lancé trop tôt. Car le personnel est déjà sur place, il fait de toute façon un horaire nocturne pour la station-service. Il peut vendre du cervelas, mais pas de la saucisse, des pizzas cuites, mais pas des pizzas surgelées. Au nom d'une règle pour le moins floue, qui dit que seules les marchandises consommables sur place peuvent être vendues entre 1 heure et 5 heures du matin. Si le peuple suisse accepte de modifier la loi sur le travail, il fera tomber cette distinction absurde. Ni plus, ni moins. La gauche et les syndicats nagent en pleine théorie du complot: ils accusent la droite de vouloir par la bande généraliser le travail de nuit. Ne mélangeons pas tout: dans la plupart des cantons, la population a refusé d'étendre les horaires d'ouverture des magasins. Les Suisses ne veulent pas d'une société de consommation à l'américaine. Si la droite va trop loin, le référendum sera justifié. Mais aujourd'hui, cette pseudo menace ne se justifie pas pour maintenir des restrictions qui ne tiennent pas la route. Les Suisses ne vont pas tout d'un coup se ruer dans les shops entre 1 heure et 5 heures du matin. Un assortiment plus large ne présente pas un énorme potentiel commercial. Le risque de voir une multitude de shops ouvrir leurs portes la nuit n'est donc pas crédible. Il ne faut pas se tromper de combat: on ne vote pas le 22 septembre sur l'ouverture généralisée des magasins la nuit et le dimanche. Et même si les syndicats crient au loup, il ne faut pas se gêner de rétablir quelques espaces de liberté, là où les restrictions frisent le ridicule. Esther Coquoz
Ouverture des shops: stop à la paranoïa