Le nombre d'adolescents romands qui sombrent dans le coma éthylique augmente chaque année. Les mineurs boivent vite, beaucoup et souvent des alcools forts. La loi est sensée les protéger mais souvent elle n'est pas respectée. Temps Présent a testé les bars et les épiceries de dépannage de Suisse romande. Verdict : pour les 14-18 ans, se soûler est un jeu d'enfant.
Les comas éthyliques se multiplient chez les adolescents. L'accès à l'alcool leur est interdit, mais les débits de boissons et épiceries ne respectent, souvent, pas la loi.
Jeudi 30 avril 2009 à 20:05.
Emmanuelle a 14 ans lorsqu'elle mélange passoa et vodka lors d'une fête de village. Elle enchaîne 18 cul secs. Camilla vide à elle toute seule une bouteille de whisky sans avoir aucune idée des risques qu'elle prend. Les adolescents sont de plus en plus nombreux à être admis aux urgences pour comas éthyliques. Simple accident ou révélateur d'un malaise plus profond. Quel sens donner à ces alcoolisations excessives ? Difficile de répondre à cette question. Une chose est sûre. Pour ces jeunes, il n'y a pas de fête sans alcool. Beaucoup d'alcool, que l'on boit rapidement pour atteindre l'ivresse le plus vite possible. Tous les adolescents que nous avons rencontré le disent. Il est très simple pour eux de se procurer de l'alcool. Temps Présent a voulu vérifier les propos des jeunes en testant les épicerie de détails et les bars. Et le résultat est consternant. La loi sensée protéger les mineurs souffre d'un très grand laxisme. Le regard bienveillant des adultes sur l'alcool en fait un produit inoffensif. Pourtant, des études ont montré les effets néfastes de l'alcool sur le cerveau des adolescents. Sans compter que plus la consommation est précoce, plus la probabilité de développer une dépendance à l'alcool est élevée.
Rediffusion le vendredi 1er mai 2009 à 1h05 et le lundi 4 mai 2009 à 9h40 et 14h05 sur TSR2.
Générique
Un reportage de Fabienne Clément
Image : Didier Charton
Son : Benedikt Fruttiger
Montage : Chantal Dall'Aglio