Il est question de territoire ce vendredi 31 mars 2017 dans Paju, celui que détermine les frontières ou celui qu'on choisit d'occuper. Le premier reportage nous conduit au fil de la frontière avec le portrait croisé de trois personnages qui d'une manière ou d'une autre entretiennent un lien avec elle. Le deuxième quant à lui nous emmène au cœur de la Champagne genevoise, où se trouve une maison bioclimatique que ses propriétaires ont nommé la Grande Caresse… Et c'est Olivier Cavaleri qui est l'invité de Virginie Brawand au chalet du Ski-club de Lausanne, un ingénieur de l'EPFL passionné par l'histoire des bornes et des frontières.
Des histoires de bornes
Le mot frontière signifie souvent une limite qui sépare deux territoires. Mais cette appellation peut aussi avoir une dimension plus poétique ou artistique. Passe-moi les Jumelles a suivi trois personnages liés à la frontière par passion.
Alain, préposé à la frontière nationale, la parcourt depuis des années. François en 2016, a couru tout au long de la frontière du canton de Fribourg et Alexandre a photographié toutes les bornes frontières du Canton de Genève. Un reportage de Jean-Marc Chevillard
Le portrait d'une maison bioclimatique
Juchée au sommet d’une colline de la champagne genevoise, la « grande caresse » est une maison bioclimatique construite autour du piano à queue. Dans cette «maison outil », la famille Tiercy cultive les tomates, les sculptures de pierre et l’harmonie.
La maman enseignante se sent châtelaine sur son lopin de terre. Le papa sculpteur ramène des roches de chacune de ses pérégrinations et le jardin en regorge. Il s’est engagé à passer cette parcelle de terre aux suivants en y laissant un minimum de traces.
Luc Tiercy a grandi en Afrique, au cœur de la nature, jusqu’à l’âge de 8 ans. Ce « paradis perdu » sera un peu son moteur pour tenter de retrouver un coin de silence et de repos où travailler la pierre en paix une fois devenu adulte. Il en gardera aussi un goût de la récupération et du recyclage. « Donner une 2 voir ou 3 vie aux objets ».
Lorsque Sylvia et Luc se marient, la jeune épouse souffle à son mari : « tu verras, dans 3 ans nous aurons un château ». Trois ans plus tard, la jeune famille acquiert un lopin de terre avec un vieux chalet dessus. Luc pourra y installer son atelier de sculpture et plus tard une maison « à 80% biodégradable » et émettant aucune forme de CO2. Ils l’appelleront « la grande caresse ».
Un Reportage de Raphaël Engel