Pour certains, ce sont les petites idées qui font avancer le monde. En témoigne Laurent Burgisser, paysan, botaniste et musicien, qui mène toutes sortes de projets où la nature est à la fête. Pour d'autres, c'est plutôt la cadence régulière du cheval qui rythme l'existence, le rapport et la complicité qu'on établit avec l'animal pour découvrir la célèbre Route du Luxembourg Belge. Quant au jardin visité cette semaine, cap sur Dietikon afin de plonger dans l'univers fantastique du parc Bruno Weber.
La ferme à roulettes - Des Franches-Montagnes chez les Belges
La ferme à roulettes
Pour certains êtres, la vie est une immense mécanique dont le principal rouage s'appelle: plaisir. Ainsi en est-il de l'existence de Laurent Burgisser, naturaliste, botaniste, musicien et paysan. Fils et petit-fils d'agriculteur, ce spécialiste des mousses est aussi un concepteur d'objets et de projets.
Parmi ceux-ci, l’idée d’une ferme à roulettes dans son village genevois de Sézenove. Avec les enfants des écoles, il plante, récolte et moût son blé avant de le fournir au boulanger du coin. Pour lui, ce sont les petites idées qui font les grands changements.
Un reportage de Manuella Maury
Des Franches-Montagnes chez les Belges
L’équipe Suisse d’attelage part en Belgique pour la célèbre Route du Luxembourg belge. Une course de 260 kilomètres à travers l’Ardenne, sur lequel nos Franche-Montagnes se mesureront à des poids-lourds comme le Boulonnais et le Percheron. Un circuit par étape à un rythme mesuré qui rappelle le bon vieux temps.Des Franches-Montagnes dans le plat-pays
L’Ardenne est une région forestière où le cheval a toujours eu sa place de travail. Il servait par exemple à traîner les troncs d’arbres à travers la forêt pour les transporter dans les scieries. Passe-moi les jumelles y a rencontré René Richard, un débardeur qui a passé toute sa vie en forêt avec ses chevaux et qui à l’heure de la retraite, a commencé à faire de la compétition.
En dehors de la course en étape, la célèbre Route du Luxembourg demande aux participants de passer d’autres épreuves comme celle où le cheval est entièrement dirigé par la voix. La preuve que l’homme et l’animal doivent s’entendre pour atteindre leur but.
Parmi ces professionnels et amateurs de chevaux de trait, notre équipe de Franche-Montagnes fait bonne figure et nous permet de vivre une aventure équestre à travers leur esprit d’équipe. Une vingtaine de chevaux et soixante personnes se sont déplacées en Ardenne. La plupart vit sous tente pendant la semaine de compétition et tout le monde est aux petits soins des chevaux, logés au sec dans des boxes.
Un reportage de Béatrice Mohr
Le parc Bruno Weber
Situé sur les hauteurs de Dietikon, dans le canton de Zurich, le Parc Bruno Weber est une invitation à plonger dans l’univers fantastique et ludique de l’artiste, décédé en octobre 2011, que les critiques d’art associaient au courant "surréaliste-fantastique". Un parc de 20'000 m2 dédiés à la fantaisie où l’imagination semble sans limite.
Pendant plus de 40 ans, ce parc a été le terrain de jeu de l’artiste qui voyait dans ces sculptures gigantesques de béton le moyen de créer son propre monde, dans lequel il pouvait rêver et apprendre à connaître aussi d’autres facettes de sa personnalité ; la peinture ne lui permettant plus cela. Cet univers-là qu’on associe au parc Güell de Gaudi à Barcelone, au jardin des Tarots de Niki de Saint Phalle, est ainsi peuplé de nymphes, de démons et d’animaux étranges.
Là-bas, les cerfs ont par exemple des allures de girafes et pour voisins entre autre un serpent-passerelle, une colonne chouette, des crapauds ventrus, autant de personnages d’un monde de légendes et de rêves. D’un coin de forêt qui domine Dietikon, terrain qui appartenait à sa famille, Bruno Weber a fait, en compagnie de son épouse, un empire de fantaisie où l’imaginaire est roi, où l’art et la nature se mélangent, se répondent, dont la visite nous donne tout simplement envie de retourner en enfance.
La femme de l’artiste est notre guide !
Maria-Anna Weber-Godon a participé à cette aventure dès le début, elle qui a partagé la vie de l’artiste depuis 1965. L’année suivante, Bruno commençait son œuvre, lui demandait alors conseil, l’associait aussi à la création de ses sculptures monumentales, la laissait exprimer sa créativité dans la réalisation de mosaïques. Aujourd’hui, c’est elle qui s’évertue à faire vivre ce lieu et l’esprit de Bruno Weber grâce à ses qualités d’accueil et sa générosité, en compagnie de leurs deux filles artistes également.
Infos pratiques
Le parc Bruno Weber est ouvert au public d’avril à fin octobre les mercredis, samedis et dimanches et chaque dimanche pendant la pause hivernale, de novembre à mars. L’entrée est payante et des visites peuvent être organisées sur demande.
Bruno Weber Park Spreitenbach, Zur Weinrebe, 8953 Dietikon
Tél : +41 44 740 02 71