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Federer revient de nulle part pour se hisser en demi-finales

Sur cette photo, Roger Federer est aérien. Sa journée a pourtant été loin de tout cela. Il est passé au bord du précipice. [AP - Scott Barbour]
Sur cette photo, Roger Federer est aérien. Sa journée a pourtant été loin de tout cela. Il est passé au bord du précipice. - [AP - Scott Barbour]
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Roger Federer
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Tennys Sandgren
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Le 28 janv. à 04:30
Blessé à la cuisse et longtemps malmené par Tennys Sandgren, Roger Federer était au bord de l’élimination. Mais il a magistralement sauvé sept balles de match et «retourné» la partie pour entrer dans le dernier carré (6-3 2-6 2-6 7-6 6-3).

Match incroyable sur la Rod-Laver Arena, où Roger Federer, blessé depuis la fin de la 1re manche, si ce n’est avant, est passé tout proche du précipice. Au bout du rouleau durant deux manches et demie, immobile par moments, le Bâlois est parvenu à sauver sept balles de match (oui, oui, sept!) pour finir par se hisser en demi-finales de l’Open d’Australie au terme d’un match totalement décousu contre Tennys Sangren (ATP 100), remporté 6-3 2-6 2-6 7-6 (10/8) 6-3, en 3 h 31.

Touché à la cuisse et à l'aine, le No 3 mondial a dû s’appuyer sur sa roublardise et sur la tension de son adversaire dans les moments cruciaux pour «retourner» une partie qu’il semblait avoir perdue. Lui qui ne s’était jamais incliné en quart de finale à Melbourne jusqu’à ce tournoi a su éviter une grande et décevante première. Sandgren a d'abord galvaudé trois premières balles de match à 5-4. Puis il a mené 6/3 au jeu décisif sans pouvoir gagner ce fameux dernier point alors que les occasions étaient bien là.

Revenu «d’entre les morts» pour retrouver le dernier carré, deux ans après son dernier titre australien, Roger Federer affrontera Novak Djokovic, facile vainqueur de Milos Raonic, en demi-finale. Une tâche très compliquée pour lui qui passe déjà difficilement entre les gouttes depuis le début de la quinzaine. Il disputera jeudi la 46e demie de sa carrière dans un tournoi du Grand Chelem.

ace

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"Il faut parfois être chanceux"

"Il faut être chanceux parfois, a dit Roger Federer sur le court. Quand tu dois effacer 7 balles de match, tu n'es jamais sous contrôle. J'espérais juste que Tennys ne pourrait pas frapper de coups gagnants. Je voulais le faire jouer, en me disant qu'il pourrait en rater une ou deux. Je me sens très chanceux aujourd'hui. Je me suis senti mieux au fil du match, j'ai commencé à mieux servir. Après, la pression est retombée. Et j'ai cherché à simplement jouer. Je ne mérite peut-être pas la victoire, mais maintenant, je me tiens devant vous en étant qualifié et je me sens très heureux."

"J'ai senti ma cuisse..."

"J'ai senti ma cuisse et mes adducteurs qui sifflaient. J'ai eu des traitements et ça allait mieux. Je pensais que Tennys allait me "finir", mais il ne l'a pas fait. Je crois aux miracles, cela s'est passé. J'espère que je me sentirais encore mieux dans deux jours. Tu ne sais jamais ce qui peut se passer. Je n'aurai en tout cas aucune pression en demi-finales, car je me dis que j'aurais pu être en train de skier en Suisse au lieu d'être en demies ici..."