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Ammann est prêt pour un 2e sacre mondial

Déjà quadruple champion olympique, Simon Ammann espère bien, dès samedi, décrocher un 2e titre mondial. [Keystone - Peter Klaunzer]
Déjà quadruple champion olympique, Simon Ammann espère bien, dès samedi, décrocher un 2e titre mondial. - [Keystone - Peter Klaunzer]
Déjà quadruple champion olympique, Simon Ammann s'élancera dès samedi à Oslo pour un deuxième titre mondial. Ca tombe bien, les terres norvégiennes ont souvent beaucoup souri au sauteur st-gallois.

Dans un pays qui lui sourit très souvent, Simon Ammann est en position favorable pour décrocher un deuxième titre mondial après 2007, dès samedi au petit tremplin des Championnats du monde d'Oslo. "J'ai certainement tout ce qu'il faut pour gagner", dit-il à la veille des qualifications, qui compteront comme entraînement pour lui.

Le Saint-Gallois est apparu devant la presse tendu vers son objectif, sans fausse modestie ni forfanterie. Plus encore que pour l'épreuve au grand tremplin de jeudi prochain, il s'attend à un dénouement serré samedi. Il cite parmi ses principaux rivaux les Autrichiens Thomas Morgenstern et Gregor Schlierenzauer et le Polonais Adam Malysz.

"Mentalité de gagneur"

Ammann, qui dispute ses sixièmes Championnats du monde, compte sur sa capacité à se sublimer dans les grandes occasions pour briller. Il sait qu'il n'a pas pu préparer sa saison comme il l'aurait voulu à cause de ses problèmes de dos l'an passé. "Ce retard d'entraînement se ne rattrape pas", a répété le chef des sauteurs suisses Bernhard Schödler. "Mais Simon, avec sa mentalité de gagneur et son expérience, peut très bien à nouveau tirer son épingle du jeu."

Ammann, qui a un peu délaissé la musculation, accuse un déficit de puissance. "Mais il compense par sa faculté à utiliser de manière optimale lors de l'impulsion la force dont il dispose, avec un minimum de déperdition", relève son coéquipier Andreas Küttel.

"Je n'affiche certainement pas la même régularité que la saison passée, mais je suis quand même numéro 2 mondial. C'est un bon bilan", relève le champion.

Ammann veut entrer dans l'histoire

Battu sur la Tournée des Quatre Tremplins et d'ores et déjà dépossédé de la Coupe du monde par Morgenstern, le Saint-Gallois se voit offrir deux belles occasions ces prochains jours de retrouver les sommets, dans cette saison 2010-2011 à la hiérarchie plus imprévisible que ces dernières années. En cas de succès, il deviendrait le premier sauteur à s'être imposé quatre fois à Oslo, où il compte déjà trois victoires en Coupe du monde.

Ammann a fêté 7 de ses 19 succès sur le circuit sur les tremplins de Norvège, un pays qu'il aime ! Se retrouver à Oslo, au milieu d'une foule qui vénère le fond et le saut, l'inspire beaucoup. "C'est vrai que ça parle en ma faveur", dit-il, lui qui est sensible plus que d'autres à l'aspect émotionnel des choses.

Sauteur complet, Ammann a bâti son formidable palmarès en s'illustrant indifféremment sur petit et grand tremplin. En 2007, il décrochait l'or à Sapporo au grand tremplin et l'argent au petit. En 2009 à Liberec, il montait sur la troisième marche du podium du petit élançoir. A quoi s'ajoutent, bien sûr, ses quatre sacres olympiques (deux sur chaque type de tremplin) et un titre planétaire en vol à ski, en 2010.

Küttel ne peut pas viser le podium

Seuls les honneurs du concours par équipes lui ont échappé, et resteront sans doute toujours hors de portée. Les jeunes qui l'accompagnent, Marco Grigoli et Pascal Egloff, doivent d'abord s'aguerrir avant d'espérer briller avec la Suisse. Les qualifications de vendredi représenteront pour eux déjà un écueil important.

Andreas Küttel, champion en titre au grand tremplin, devrait passer le cap, mais il ne peut pas viser le podium. "A Liberec ou à Oberstdorf en 2005, je sentais avant le concours que je pouvais espérer une médaille. Aujourd'hui, mon niveau n'est plus le même. Un top-15 serait déjà bien", observe le Schwytzois, qui fait ses adieux à Oslo.

si/dbu

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Très confidentiel, le saut féminin au menu de vendredi

Quarante-trois spécialistes d'une quinzaine de pays seront en lice vendredi dans l'épreuve féminine de saut des Mondiaux d'Oslo, une discipline qui lutte pour exister. La Saint-Galloise Sabrina Windmüller, une des... quatre sauteuses que compte le pays en tout, représentera la Suisse.

Windmüller ne compte pas parmi les favorites. Elle oscille généralement entre la 10e et la 20e place en Coupe continentale, dans un sport où la hiérarchie est extrêmement figée. L'Autrichienne Daniela Iraschko a ainsi remporté 10 des 16 concours qu'elle a disputés cet hiver. Mais elle est légèrement blessée à un genou.

Il y a deux ans à Liberec, c'est la soeur cadette de Sabrina Windmüller, Bigna, qui avait porté les couleurs suisses. Mais elle ne s'est pas qualifiée cette année.

La Suisse ne compte que quatre sauteuses licenciées à la FIS. A l'échelle mondiale, il y a 162 sauteuses enregistrées. Malgré ce nombre extrêmement restreint, la discipline a de bonnes chances d'être admise au programme olympique dès 2014 à Sotchi. Le CIO doit en décider fin mars ou début avril, et l'avis de son président Jacques Rogge sera prépondérant.