Morisod ou Ansermoz pour succéder à Huber?

Le ski alpin est bel et bien, avec le football, le sport roi en Suisse. Pour preuve, quasiment tous les journaux nationaux du jour reviennent sur le départ du chef alpin Rudi Huber.

Le fédération suisse de ski traverse une période très délicate. Et ce à 2 ans de "ses" Championnats du monde à St-Moritz. Sur la piste, les locomotives Didier Défago et Dominique Gisin ont rangé leurs lattes, et dans l'encadrement certains se sont vu signifier la sortie (Steve Locher) ou ont claqué eux-mêmes la porte, à l'image de l'Autrichien de 52 ans Rudi Huber.

Rudi Huber n'aura donc tenu que 2 ans chez Swiss-ski. Contesté à l'interne - reproches, intrigues et disputes - l'Autrichien a fini "usé par ce combat éternel", observe le Tages-Anzeiger.

Le fait qu'il ne parle pas français n'a rien arrangé, affirme la Berner Zeitung, qui ose même écrire que Huber était "persona non grata en Romandie". Alors qui pour succéder à l'Autrichien, s'interroge le journal de la capitale? Huges Ansermoz, actuellement directeur du centre national de performance de Brigue, serait idéal. Pour la Neue Zürcher Zeitung, il existe parmi les entraîneurs suisses, "un réflexe anti-Autrichien". Ceci expliquerait le départ de Huber et, avant lui, ceux de Hubmann et de Hlebayna.

Entraîneur de vitesse chez swiss-ski, Bertrand Dubuis explique dans Le Nouvelliste avoir été "surpris de cette décision. Si je pense que l'on aurait pu faire autrement avec Steve Locher, je trouve que Rudi Huber avait commencé à s'intégrer et à comprendre le système suisse tout en parvenant à mettre des choses en place... S'il a démissionné, ce n'est pas parce qu'il ne se sentait pas accepté seulement en Suisse romande, mais aussi de l'autre côté de la Sarine, dans les Grisons par exemple".

Le Valaisan Patrice Morisod, libre depuis la fin de son contrat avec l'équipe de France, confirme à 20 minutes "n'avoir eu aucun contact avec Swiss-ski... Je vais attendre quelques jours et si rien ne vient j'avancerai".