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Justin Murisier: "J'aime l’adrénaline que cela me procure"

Justin Murisier s'élance désormais aussi en descente. [Jean-Christophe Bott]
Justin Murisier s'élance désormais aussi en descente. - [Jean-Christophe Bott]
Il n’y a pas que sur sa moto que Justin Murisier aime aller vite. Le Valaisan a fait ses premiers pas cette saison en descente où les athlètes frôlent les 120, 130 km/h. Mais pas question pour lui de renoncer au géant, sa discipline de prédilection dans laquelle il fait des étincelles.
Justin Murisier plein gaz
Justin Murisier plein gaz / RTS Sport / 3 min. / le 13 janvier 2022

A Wengen, Justin Murisier prendra pour la 1re fois de sa carrière le départ de la mythique descente du Lauberhorn. Plutôt habitué à slalomer entre les piquets, le Valaisan, qui vient de fêter ses 30 ans, s'aligne depuis cette saison dans la catégorie reine. Malgré 2 résultats hors du top-30, le skieur du Val de Bagnes garde plaisir et motivation.

"La vitesse me plaît vraiment, j’aime l'adrénaline que cela me procure. J'apprends tous les jours, j'essaie de m’améliorer au mieux, mais on voit qu’il me manque encore des kilomètres. Je dois progresser", admet Justin.

"Le rythme est totalement différent entre un géant ou une descente, poursuit-il. En descente, il y a beaucoup d'attente ce n'est pas toujours facile de rester concentré. Tu as tendance à t'endormir entre la reconnaissance et la course. En géant, il n'y a pas de répit, du petit déjeuner jusqu'à la 2e manche. Le rythme au sein de l'équipe est aussi différent. Comme je m'élance avec des dossards élevés, je vois rarement mes coéquipiers. Ils sont déjà dans leur chambre ou en condition physique quand moi je suis encore sur la piste (sourire). Je vis un peu en solitaire".

La Coupe du monde, ce n’est pas la course de ski club

Justin Murisier

Cette arrivée tardive dans les disciplines de vitesse, Murisier l’explique par les blessures passées qui l’ont freiné durant sa carrière. "La Coupe du monde, ce n’est pas la course de ski club. On ne peut pas dire: "allez moi je vais faire de la descente et je fais des podiums". Il y a une concurrence énorme en Suisse, on n'a que 8 places, il faut faire sa place. J'ai essayé d'arriver dans les disciplines ou j’étais déjà plus ou moins installé, en géant et slalom, avant d’amener un discipline en plus. Maintenant qu’en géant je suis dans le top-15, je peux me permettre de prendre le risque de faire d’autres disciplines".

Mais concilier 3 disciplines n'est pas forcément chose aisée et son corps peut parfois le lui rappeler. "Je me sens bien mentalement mais physiquement ça coince un peu plus. Je sens que parfois ça tiraille et que parfois j’aurais bien besoin d'un jour ou deux de pause en plus mais en général je me sens très bien les jours de course. Je ne me suis jamais dit: "j’ai mal skié parce que j'ai mal au genou".

Mais entre les disciplines de vitesse et le géant, son coeur balance-t-il? "Non, parce qu'en géant ça se passe tellement bien! Ca reste ma discipline reine. En revanche, j’ai l’avantage de m'entraîner avec Marco (Odermatt) qui fait les 3 disciplines (ndlr: descente, super-G et géant). Donc si j’arrivais à faire le même programme que lui et à faire des gros résultats dans les 3 disciplines, je ne dirais pas non. Pour l’instant, j’y vais dans cette optique et après on verra au fil des années si ça va toujours de concilier la technique et la vitesse".

Wengen, Floriane Galaud

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Un mot sur la piste

"Ce n'est pas la descente la plus difficile. J'ai pu faire Bormio et là ce sont des sentiments un peu différents, c'est une piste très difficile qui secoue. A part la longueur et quelques passages techniques, Wengen n'est pas la piste la  plus difficile. Physiquement oui mais pas techniquement. J'essaie de penser à ma respiration mais ce n'est pas comme à Bormio où tu n'as pas le temps de réfléchir".

"Ce que m'évoque Wengen? La victoire de William Besse"

Lorsqu'on lui demande ce que le Lauberhorn lui évoque, il répond sans aucune hésitation: "la victoire de William Besse en 1994. Je n'avais que 2 ans alors je n'ai pas de souvenir réel. Mais vu que c’est mon cousin, on en a reparlé encore pendant longtemps. J’ai vu sa manche et pour moi voir quelqu'un de ma vallée gagner à Wengen c'est fort".

Wengen: programme

15.01 Descente à 12h30
16.01 Slalom à 10h15/13h30

Classement de la spécialité - Descente Points
1. Aleksander Kilde 620
2. Beat Feuz 607
3. Dominik Paris 522
4. Marco Odermatt 517
5. Matthias Mayer 508
7. Niels Hintermann 432
25. Stefan Rogentin 92
34. Urs Kryenbuehl 49
37. Gilles Roulin 42
40. Carlo Janka 24
42. Yannick Chabloz 20
48. Ralph Weber 11
51. Lars Rösti 7
52. Justin Murisier 6
53. Alexis Monney 5
57. Nils Mani 0
Josua Mettler 0
Coupe du monde - Général Points
1. Marco Odermatt 1639
2. Aleksander Kilde 1172
3. Henrik Kristoffersen 954
4. Matthias Mayer 880
5. Vincent Kriechmayr 840
6. Beat Feuz 820
11. Loïc Meillard 578
13. Niels Hintermann 492
16. Gino Caviezel 366
17. Justin Murisier 360
24. Daniel Yule 283
29. Stefan Rogentin 265
64. Luca Aerni 125
66. Ramon Zenhäusern 118
81. Urs Kryenbuehl 71
82. Marc Rochat 70
89. Tanguy Nef 62
99. Gilles Roulin 42
104. Thomas Tumler 40
108. Daniele Sette 35
114. Ralph Weber 25
116. Carlo Janka 24
120. Yannick Chabloz 20
123. Cédric Noger 18
125. Reto Schmidiger 16
126. Fadri Janutin 14
134. Sandro Simonet 10
144. Lars Rösti 7
150. Alexis Monney 5
158. Nils Mani 0
Josua Mettler 0