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Dario Cologna a maintenant une piste à son nom

Dario Cologna a inauguré une piste à son nom chez lui aux Grisons.
Dario Cologna a inauguré une piste à son nom chez lui aux Grisons.
Tout frais lauréat de la Coupe du monde de fond, Dario Cologna est rentré chez lui aux Grisons pour inaugurer une piste à son nom. A la mi-avril, il partira en Norvège tester des skis.

Dario Cologna a effectué un retour aux sources, à Ftan en
Basse-Engadine, pour assister au baptême d'une piste à son nom et
recevoir les honneurs de "Super Dario". Baigné dans les deux
cultures grisonne et norvégienne, le vainqueur de la Coupe du monde
de fond s'apprête à s'envoler pour la Scandinavie afin de jeter les
bases de la saison olympique.



La Suisse romande n'en possède aucun mais les Grisons deux à eux
seuls sur les cinq que compte la Suisse: un institut de
sport-études reconnu par Swiss Olympic. L'un d'eux est l'Institut
des Hautes-Alpes de Ftan (HIF), là où Cologna a passé sa maturité
et lancé sa carrière, à 16 ans, sous la houlette du coach norvégien
Odd-Kare Sivertsen.

"J'ai passé du bon temps ici"

Cette école privée, fondée en 1793, a mis les petits plats dans
les grands mercredi pour accueillir son héros, appelé "Super
Dario": une piste baptisée à son nom, la "Dario Cologna Loipa",
moult présents et une cérémonie bon enfant en marge de laquelle le
champion du Val Müstair a souligné tout ce qu'il devait à cet
environnement-cocon aux portes du Parc national, idéal pour
l'éclosion de son talent. "J'ai passé du bon temps ici",
a-t-il relevé sobrement.



Si, aujourd'hui, les deux tiers de l'élite des fondeurs du pays
sont Grisons, et plus particulièrement Romanches, ce n'est pas un
hasard. Les deux centres de sports-études de Ftan et Davos jouent
un rôle prédominant, aux côtés de la Société de soutien au ski
"Regiun Parc Naziunal", qui aide financièrement les talents du cru
comme, outre Cologna, les "alpins" Sandro Viletta et Sandro Boner
ou le snowboardeur Urs Haller.

Des succès à la sauce norvégienne

Mais les succès de Cologna et les promesses de la nouvelle
génération des fondeurs suisses tiennent aussi pour beaucoup à la
filière norvégienne, incarnée par Fredrik Aukland, l'entraîneur du
champion, Trond Nystad, le coach des sprinters suisses, et Odd-Kare
Sivertsen, par qui tout à commencé. Et c'est encore un Norvégien,
le triple champion du monde Petter Northug, qui a poussé le skieur
grison à sortir le meilleur de lui-même cet hiver, "dans un
duel qui constitue une très bonne publicité pour notre sport"
,
comme l'a souligné Cologna lui-même.



Logiquement, c'est en Norvège que la nouvelle étoile retournera
mi-avril pour y boucler sa saison à l'occasion d'un sprint sur
invitation et d'une course populaire, mais surtout pour y tester
ses nouveaux skis en vue de la saison prochaine, celle des Jeux de
Vancouver. "L'objectif sera rivé sur les JO, mais la Coupe du
monde restera un but à côté"
, relève Cologna, désireux de
conserver sa couronne.

"L'ascension va continuer"

Pince-sans-rire, à la question de savoir s'il faut désormais
réviser la théorie selon laquelle un sportif d'endurance atteint
son zénith vers 28 ou 30 ans (il en a 23), il répond: "Non,
l'ascension va continuer."




Toussotant pendant toute la conférence de presse, l'homme qui a
relancé l'engouement pour le fond en Suisse a relevé que ses
"bronches et poumons avaient beaucoup souffert ces dernières
semaines"
. Une inflammation le gêne depuis le Tour de Ski,
début janvier. Il ne s'en est jamais vraiment débarrassé, mais
n'est jamais vraiment tombé malade non plus.



Cet épisode illustre ce que ses entraîneurs disent de lui: l'homme
est d'une robustesse à toute épreuve, n'est jamais malade ni
nerveux avant une course. Mais Cologna conclut quand même: "Ma
priorié, maintenant, c'est de récupérer."




si/dbu

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Cologna: "Northug est un spécial"

Présentées comme deux personnalités opposées, le placide Dario Cologna et son dauphin plus extraverti de la Coupe du monde de fond Petter Northug se respectent, même si ce dernier peut se montrer dérangeant. "J'ai reçu beaucoup de félicitations, j'ai pu sentir que les sympathies étaient plutôt de mon côté", a répondu Cologna à la question de savoir quelles avaient été les réactions des autres skieurs, en comparaison avec Northug, après son succès final en Coupe du monde le week-end dernier en Suède.

Il n'y a pas de rivalité malsaine entre le Grison et le Norvégien, même si ce dernier avait affirmé la semaine passée, avant les finales de Falun "être sûr à 99,1% de gagner la Coupe du monde". "Nous nous respectons l'un l'autre. Northug est un peu spécial, mais je le prends comme il est. Des déclarations comme les siennes, il en faut un un peu parfois, ce n'est pas mauvais pour le sport", a observé Cologna.