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De la chute au triomphe, la belle histoire de Silvan Zurbriggen

La joie de Silvan Zurbriggen lors de son triomphe en 2010. [Ettore Ferrari]
La joie de Silvan Zurbriggen lors de son triomphe en 2010. - [Ettore Ferrari]
Il y a dix ans, le 18 décembre 2010, Silvan Zurbriggen devient le dernier Helvète à remporter la descente sur la mythique piste de la Saslong. Le Haut-Valaisan de 39 ans, joint par téléphone, revient sur la belle histoire qui le lie à Val Gardena.

Cette belle histoire commence mal pour le médaillé d'argent du slalom aux Mondiaux 2003 à St-Moritz, le 15 décembre 2007. "J'ai changé de souliers pour la course. Et je suis arrivé 10 à 12 km/h plus vite sur le passage des bosses du chameau, je n'étais pas assez en avant avec le haut de mon corps".

La chute de Silvan Zurbriggen lors de la descente de Val Gardena 2007
La chute de Silvan Zurbriggen lors de la descente de Val Gardena 2007 / RTS Sport / 25 sec. / le 17 décembre 2020

Conséquence, une lourde chute et de multiples blessures au genou gauche et une annonce terrible à l'hôpital de Bolzano: le ski c'est fini. Mais à Bâle, après l'opération, son médecin se montre plus rassurant. "Il m'a dit qu'un retour était possible. C'était les premiers mots positifs que j'entendais depuis ma chute. Pour moi, c'était la lumière au bout du tunnel. Cela m'a donné la volonté de revenir".

Une volonté de fer qui va lui permettre de revenir après une longue rééducation et de retrouver Val Gardena dès la saison suivante. Malgré les cauchemars et la tension, il dompte les bosses et reprend confiance sur cette piste. Deux ans plus tard, en 2010, il aborde le rendez-vous de Haute-Adige en confiance. "J'étais prêt dans ma tête", souligne-t-il.

La victoire de Silvan Zurbriggen lors de la descente de Val Gardena 2010
La victoire de Silvan Zurbriggen lors de la descente de Val Gardena 2010 / RTS Sport / 1 min. / le 17 décembre 2020

Les sensations sont là, la vitesse également, il évite l'écueil du long plat qui précède les bosses et où "on a parfois trop le temps de penser". Parti avec le dossard no23, il arrache pour 10 centièmes du vert dans l'aire d'arrivée aux dépens de Didier Cuche, finalement troisième. "Cette victoire est peut-être la plus émotionnelle pour moi après tout ce qui s'est passé", avoue-t-il. Elle est aussi la seule d'un Helvète dans cette mythique descente depuis celle d'un autre Valaisan, William Besse, en 1992.

Ludovic Perruchoud

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2010, l'année de la succession?

Un Suisse peut-il lui succéder ce week-end? "J'espère", annonce le Haut-Valaisan qui suit toutes les courses avec une passion intacte à côté de son activité dans le domaine des prothèses auditives. "L'équipe de vitesse est très forte. Un gars comme Niels Hintermann peut gagner. Il allait très vite à Val d'Isère avant sa chute. Il est lourd, c'est un glisseur. Mais Caviezel, Kryenbühl et Feuz, dont ce n'est pas la piste préférée, peuvent aussi le faire." Le médaillé de bronze olympique du super-combiné à Vancouver en 2010 ne manquera en tous les cas pas ce rendez-vous (à suivre le samedi 19 décembre dès 11h35 sur RTS 2).

Super-G vendredi

Si la descente de Val Gardena peine à sourire aux Suisses au XXIe siècle, le super-G leur convient un peu mieux. Ils sont trois à l'avoir remporté depuis 2000. Didier Défago en 2002, Didier Cuche en 2007 et Beat Feuz en 2011. Depuis cette dernière victoire, aucun Suisse n'est toutefois monté sur le podium alors qu'en descente, Feuz avait décroché la troisième place en 2018 (super-G à suivre le vendredi 18 décembre dès 11h35 sur RTS 2).