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Un ex-joueur amateur attaque son club après plusieurs commotions cérébrales

Sport de contacts par excellence, le rugby est sujet aux commotions cérébrales. [Jean Yyissi]
Sport de contacts par excellence, le rugby est sujet aux commotions cérébrales. - [Jean Yyissi]
Un ancien joueur de Chambéry, qui souffre de séquelles après des commotions cérébrales subies lors de matches, a déposé plainte à l'encontre du club.

Quentin Garcia (29 ans), ancien talonneur au plus haut niveau amateur, a confirmé à l'AFP avoir déposé une plainte au tribunal de Chambéry pour obtenir la reconnaissance d'une faute inexcusable du club savoyard.

Franco-espagnol, Garcia a été international avec le XV d'Espagne. Il a mis un terme à sa carrière en juin 2019. "Je note tout ce qu'on me dit sinon j'oublie. Ma vie a changé. Je ne sais pas si j'ai fermé ma porte; quatre fois par semaine, je cherche ma voiture...", a-t-il confié à L'Equipe. Outre ses pertes de mémoire, il souffre de maux de tête récurrents.

"Ce que j'ai vécu ne doit plus arriver"

"Je ne veux pas détruire le rugby ni le club où j'ai passé de bons moments. Je veux servir d'exemple, ce que j'ai vécu ne doit plus arriver", a ajouté l'ancien talonneur.

Garcia a expliqué au journal avoir subi plusieurs commotions entre janvier 2019 et le 2 juin 2019, jour de son ultime match, en quarts de finale retour de Fédérale 1 face à Narbonne. Il reproche au club de ne pas avoir pris les choses au sérieux.

afp/bao

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Deuxième joueur à attaquer un club en justice

Soutenu par Provale, un syndicat de joueurs, Garcia est le 2e joueur à attaquer un club en justice après des commotions. En France, la première action avait été engagée par l'ex-international canadien Jamie Cudmore.

Cudmore avait déposé plainte contre X en janvier 2019 à l'encontre du club professionnel de Clermont (Top 14), estimant que celui-ci n'avait pas respecté le protocole commotion. L'enquête est toujours en cours.

Le directeur général de Chambéry surpris

Le directeur général du club savoyard, Johan Colliat, contacté par l'AFP, s'est dit "surpris" de cette action, estimant que les justifications mises en avant sont "infondées". "On ne peut pas mettre en cause un club à tort", s'est insurgé le dirigeant du club qui évolue en 3e division.