Peter de Cruz serein avant un match décisif

Un round robin mitigé (5 succès/4 défaites): Je pense que c'est l'effet JO. Quand on a un état d'esprit positif, c'est décuplé donc on est surmotivé. A l'inverse, dès qu'on est un peu en difficulté dans les matches, on doute un peu, on se pose des questions. Il y a également pas mal de bruit dans la patinoire. C'est peut-être tous ces éléments qui expliquent les hauts et les bas.

Barrage face à la Grande-Bretagne: On y va avec le même état d'esprit qu'au début du tournoi. La préparation est faite, on ne peut plus rien faire, mis à part jouer avec nos armes. Lors du match contre eux (ndlr: défaite 6-5 mercredi dernier), il nous a manqué 2-3 centimètres ici et là. On connaît maintenant bien la glace, il ne va plus y avoir de surprises avec les pierres. Tout devrait bien se passer.

Le public: C'est un public qu'on n'a pas l'habitude d'avoir, en majorité coréen, donc il ne connaît pas forcément le curling. Par exemple, quand on a joué contre la Corée du Sud, le public applaudissait nos fautes et criait (sourire). C'était un petit peu différent mais ce fut une expérience intéressante à vivre.

L'entraînement: En milieu/fin de la compétition, on entraîne les bases. Durant les compétitions, les semaines sont longues, on a beaucoup de matches. On ne peut pas travailler la technique ou essayer de nouvelles choses. Chaque coup compte, on se concentre juste sur le résultat. Un tel entraînement permet de revenir sur sa routine, de retravailler les bases et un petit peu la technique. Les moments sur la glace depuis le début sont stressants. Pouvoir jouer des pierres en étant décontracté et essayer de nouvelles choses fait du bien.

Une médaille en ligne de mire?: L'erreur qu'on a faite, c'est qu'après avoir gagné 5 matches, on a commencé à penser aux médailles. Maintenant, on se retrouve dans un match qu'on n'a pas le droit de perdre. On va prendre match après match pour aller jusqu'au bout.

Gangneung, Floriane Galaud - @FlorianeGalaud