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Entre engouement et déception

La mascotte "Bandabi" trône au centre du village olympique. [Gian Ehrenzeller]
La mascotte "Bandabi" trône au centre du village olympique. - [Gian Ehrenzeller]
La Corée du Sud n’aura jamais aussi mal porté son surnom de "pays du matin calme". A quelques heures de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de PyeongChang, les bénévoles s'agitent, essayant tant bien que mal de guider les journalistes sur les différents sites olympiques. Il faut dire que la barrière de la langue n'aide pas, les Coréens maîtrisant assez mal la langue de Shakespeare. Sans jamais toutefois se départir de leur sourire. La ferveur populaire, quant à elle, se fait encore attendre.

En ce jeudi 8 février, le ciel bleu domine les différents sites olympiques. La neige, elle, brille par son absence sur les hauteurs. Pour les courses alpines et nordiques, elle sera d’ailleurs artificielle et béton. La vague de froid qui a touché ces derniers jours la Corée du Sud ne semble plus d'actualité. Tout est donc prêt pour le coup d'envoi de ces joutes sportives, attendues avec impatience par tout un pays. "On attendait cet événement depuis longtemps alors on se réjouit", confirme Jihyun Kim, interprète.

Jihyun Kim (à gauche) et une autre bénévole coréenne. [Galaud]
Jihyun Kim (à gauche) et une autre bénévole coréenne. [Galaud]

"Ces Jeux olympiques représentent beaucoup de choses. Cela fait plus de 30 ans que la Corée du Sud attendait ça. C’est un grand événement national. Il y a beaucoup d’efforts qui ont été faits notamment par le président actuel et son prédécesseur."

Seule ombre au tableau, le coût de la vie qui a sensiblement augmenté en vue des JO. "Certains Coréens sont déçus de l’augmentation des prix." D’autant plus que les stations accueillant des épreuves ont fermé leurs portes, suscitant le mécontentement des commerçants. Des banderoles contestataires ont ainsi été accrochées sur différents rond-point et commerces du pays. "C’est une période importante mais cela ne va pas rester ainsi éternellement", justifie Jihyun Kim. "C’est un sacrifice aujourd’hui mais plus tard, on pourra en tirer des bénéfices".

En effet, plus d’un million de spectateurs sont attendus durant la quinzaine. L’occasion pour les Coréens de mettre en lumière leur pays et de faire découvrir au reste du monde leur quotidien. Un quotidien justement régi par des règles strictes que tout un chacun se doit de respecter.

"Quand on salue une personne que l’on ne connaît pas ou que l’on respecte, on incline la tête de 30 degrés. Si l’on s’adresse aux enfants, on garde la tête dressée" explique l'interprète. Et attention à ne pas trinquer n'importe comment! "Quand on boit de l’alcool, on doit lever le verre à la bouche en cachant le verre avec sa main." Et pour dormir sur ses deux oreilles, le Coréen veillera à ne pas s'endormir la tête et les pieds du mauvais côté. Quand on dort, on ne doit jamais mettre la tête en direction du Nord. Je ne sais pas pourquoi mais cela fait partie des coutumes", rigole la jeune femme.

Enfin, le "non" est à éviter au pays. "En général, on évite de dire non", confirme Jihyun Kim. "Mais c'est surtout dans la relation hiérarchique que le non est à proscrire. Autrement, on doit expliquer par d'autres chemins pour éviter de répondre par la négative".

PyeongChang, Floriane Galaud - @FlorianeGalaud

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Les Jeux olympiques de PyeongChang sur la RTS

Des Jeux d'hiver de Saint-Moritz, les premiers diffusés à la TV suisse, à PyeongChang : c'est 70 ans d'émotions partagées avec vous Et ça continue dès le 9 février !#RTSDeux @RTSsport #tv #radio #web #app #PyeongChang2018 @RadioTeleSuisse pic.twitter.com/vOoCpcpEzl

— RTS Un | RTS Deux (@RTSUnDeux) 7 février 2018