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La Lucernoise Karin Thürig est notre invitée du lundi

Karin Thürig vivra à Pékin ses deuxièmes JO.
Karin Thürig vivra à Pékin ses deuxièmes JO.
A 36 ans, Karin Thürig s'investit toujours à 100% dans son sport. Médaillée il y a 4 ans, la Lucernoise fait partie des prétendantes au titre en contre-la-montre à Pékin.

A 36 ans, Karin Thürig a déjà bien roulé sa bosse dans le monde
du sport. Ancienne joueuse de volley en LNB, instructrice de
fitness, aérobic et spinning, adepte du triathlon extrême et
passionnée d'équitation, la Lucernoise en connaît tout un rayon en
matière de "touche-à-tout".



Aux Jeux olympiques de Pékin, la "sportive suisse 2004" emmènera
ses vélos pour y disputer les épreuves du contre-la-montre et de
poursuite sur piste. Championne du monde du chrono en 2004 et 2005,
Karin Thürig entend se rappeler aux souvenirs d'Athènes où elle
avait "bronzé" et fini diplômée (5e). Interview.

"Douze concurrentes peuvent prétendre au podium"

tsrsport.ch: Vous disputerez dans 15 jours
vos deuxièmes Jeux olympiques. Quels souvenirs gardez-vous
d'Athènes 2004?




KARIN THÜRIG: C'était vraiment une expérience
incroyable. Je pense notamment au village olympique et à son
ambiance bon enfant. De plus, sportivement parlant, j'ai vécu à
Athènes un des moments les plus forts de ma carrière. Ma course au
contre-la-montre est encore très présente dans mon esprit.



tsrsport.ch: Vous aviez justement décroché la
médaille de bronze au chrono. Quel sera votre objectif à
Pékin?




KARIN THÜRIG: A mes yeux, 12 concurrentes peuvent
prétendre au podium en Chine. Je fais partie de ce groupe. Il
s'agira de faire en sorte d'être prête le jour J. Décrocher une
médaille serait vraiment magnifique.

"J'ai effectué des séances de résistance"

tsrsport.ch: Vous faites partie des gros
espoirs de médailles helvétiques. Pression supplémentaire sur vos
épaules?




KARIN THÜRIG: Non, pas du tout. Je suis habituée
à ce genre de pression. Je l'ai prouvé en 2005 en défendant
victorieusement ma couronne de championne du monde du
contre-la-montre à Madrid.



tsrsport.ch: Vous vous êtes entraînée en
altitude pendant un mois en Engadine? Est-ce votre secret pour
gagner en Chine?




KARIN THÜRIG: Je l'espère (rires). J'ai effectué
des séances de résistance. J'ai aussi pris mon vélo de
contre-la-montre pour me soumettre à des exercices spécifiques.
C'est la quatrième fois que j'effectue un stage en altitude. Mais
il faut être prudent car l'on récupère moins bien en altitude et
les conditions météorologiques ne sont pas toujours optimales.

"Les conditions seront les mêmes pour tous les athlètes"

tsrsport.ch:


Pékin ne vous est pas totalement inconnu. Vous y aviez disputé
une course de poursuite en décembre dernier...




KARIN THÜRIG:

J'étais arrivée quatrième d'une
épreuve Coupe du monde sur piste. C'était la première fois que je
me rendais en Asie. Il était important de voir une fois le tracé du
chrono. J'ai été agréablement surprise. Par rapport au parcours, il
faut préciser que ça monte et ça descend passablement.



tsrsport.ch:

Un mot concernant la chaleur,
l'humidité et la pollution à Pékin
?



KARIN THÜRIG:

Au centre-ville, l'air n'était pas
bon en décembre. J'avais d'ailleurs rencontré quelque problèmes
respiratoires. Pour les épreuves de poursuite, le site se trouve un
peu en dehors de la ville. Juillet est habituellement la saison des
pluies en Chine. Le smog devrait donc être moins important. De
plus, en août le trafic sera réduit et certaines usines fermées.
Quoi qu'il en soit, les conditions seront les mêmes pour tous les
athlètes.

"Je me suis un peu calmée"

tsrsport.ch: Du volley, à l'hippisme, en
passant par le triathlon, l'aérobic, le spinning ou encore le
fitness... Vous êtes une véritable touche-à-tout. Karin Thürig
est-elle aussi une hyperactive?




KARIN THÜRIG: (rires) Je me suis un peu calmée
car je me suis rendue compte qu'il ne fallait pas que les périodes
de récupération soient trop courtes.



tsrsport.ch: Ceci peut-il expliquer votre
contre-performance (ndlr: 9e du chrono) lors des Mondiaux de
Stuttgart en 2007?




KARIN THÜRIG: Ma principale erreur avait été
d'avoir pris part à 3 Tours consécutifs et d'avoir enchaîné avec un
stage d'altitude avant le Mondial. Cela avait été beaucoup trop.
L'année dernière à Stuttgart, j'avais disputé la plus mauvaise
course de ma carrière. J'espère qu'il n'y en aura pas d'autres de
ce genre.



tsrsport.ch: Vous avez fêté 36 ans en
juillet. Pensez-vous à la fin de carrière?




KARIN THÜRIG: Aussi longtemps que la motivation
et la santé seront de mon côté, je poursuivrai. En 2009, les
Championnats du monde sur route se disputeront à Mendrisio. C'est
toujours très particulier de disputer un tel événement dans son
pays. On verra ensuite... Seule certitude, je veux dès l'année
prochaine à nouveau participer à l'Ironman d'Hawaii.



Propos recueillis par Miguel Bao

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Karin Thürig express

Votre principal défaut: l'impatience.

Votre principale qualité: volontaire.

Que représente le cyclisme à vos yeux: le métier de mes rêves.

Si vous n'aviez pas été cycliste: je suis économiste de formation.

Votre meilleur souvenir: ma 3e place lors des Jeux Olympiques d'Athènes.

Votre pire souvenir: les Championnats du monde de Stuttgart l'année passée.

Que vous inspire la Chine?: pour moi, c'est une grosse inconnue car je ne connais pratiquement pas du tout le continent asiatique.

Les Jeux Olympiques pour vous, c'est: le maximum auquel un sportif peut aspirer. Le fait que les Jeux d'été se déroulent tous les 4 ans ajoute encore plus de magie à cet événement.

Votre salaire: tous les bons souvenirs que j'ai amassés durant ma carrière et les nombreuses rencontres.

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LES CYCLISTES SUISSES A PEKIN

Cyclisme sur route:

Dames: Nicole Brändli, Priska Doppmann, Jennifer Hohl;

Hommes: Fabian Cancellara, Michael Albasini

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Cyclisme contre-la-montre:

Dames: Priska Doppmann, Karin Thürig;

Homme: Fabian Cancellara

.

Cyclisme sur piste:

Dame: Karin Thürig (poursuite);

Hommes: Franco Marvulli/Bruno Risi (madison)

Porte-drapeau helvétique?

tsrsport.ch: Swiss Olympic n'a pas encore désigné l'athlète qui portera le drapeau helvétique lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux le 8 août. Intéressée?
KARIN THÜRIG: Ce n'est pas un but en soi. Je n'ai d'ailleurs pas prévu de participer à la cérémonie d'ouverture car j'appréhende, de manière générale, d'être au milieu de la foule. A Athènes, j'avais regardé la cérémonie d'ouverture au village olympique. Comprenez-moi bien. Je veux absolument voir la cérémonie mais j'aimerais le faire dans un endroit calme.