Publié

Juraj Kolnik est notre invité du lundi

GE-Servette ne peut se passer de son "crack" slovaque
GE-Servette ne peut se passer de son "crack" slovaque
Juraj Kolnik est un des fers de lance qui permet à GE-Servette de tutoyer les étoiles de LNA. Le Slovaque de 27 ans revient sur son début de saison tonitruant.

Après dix ans passés outre-Atlantique, le buteur des Grenat a
retrouvé en Europe une vie plus calme et un rôle de buteur. Le
"Spoutnik" des Vernets est bien sur orbite avec plus de 45 points à
son actif après la mi-championnat. Issu d'une famille de
hockeyeurs, l'ex attaquant de Florida et NY Islanders (95 pts en
250 matches de NHL) ne vit que pour cette discipline.

"A GE-Servette avant tout pour ma famille"

TXT: Vous pointez au 2e rang de LNA avec
GE-Servette, vous êtes l'un des meilleurs compteurs du championnat:
tout va pour le mieux pour vous!




JURAJ KOLNIK: Aujourd'hui, je peux dire que tout
va bien, je suis très satisfait de ma situation. Cependant, cela
n'a pas été facile au début. Après 10 ans passés en Amérique du
Nord, j'ai dû me réadapter au mode de vie européen. Mais c'est ce
que je suis venu chercher en Suisse. Mon choix a été fait avant
tout pour ma famille. Avec de bonnes conditions de hockey et de
petits déplacements, j'ai plus de temps pour ma femme et mes
enfants.



- Hormis les déplacements, quelle est la plus grosse
différence entre le championnat helvétique et la NHL?




JURAJ KOLNIK: Il y a bien des différences, mais
ce qui me marque le plus est la possession du puck. En Suisse, tu
as tout le temps de décider ce que tu vas faire. En Amérique du
Nord, tu ne peux pas conserver la rondelle aussi longtemps. Sinon,
je ne connaissais pas grand-chose de la LNA. Mais on y pratique un
hockey rapide et de bon niveau.

"Le hockey, c'est toute ma vie"

- Un mot sur la méthode McSorley?



JURAJ KOLNIK: Chris, c'est Chris! Certains
l'aiment, d'autres pas. Mais il connaît son boulot, en tirant le
meilleur de chacun. C'est ce qui compte!



- Vous avez quitté la Slovaquie à 17 ans pour tenter votre
chance outre- Atlantique. Etait-ce le bon choix?




JURAJ KOLNIK: Depuis tout petit, le hockey, c'est
toute ma vie. J'ai grandi dans une famille de hockeyeurs. Et quand
j'ai su que je voulais évoluer en NHL, j'étais obligé de partir. Tu
ne peux pas rester en Europe si tu veux jouer dans la grande ligue
américaine, et surtout pas en Slovaquie, où les recruteurs viennent
une fois par année... Je ne regrette pas mon choix! Mes premières
années en ligue junior au Canada m'ont permis de faire mon parcours
et de rencontrer ma femme à Rimouski.

"La NHL est un véritable business"

- Vous avez ensuite surtout évolué en AHL, l'antichambre de
la NHL. Ce passage a-t-il été difficile?




JURAJ KOLNIK: Ce n'est jamais évident de jouer en
AHL, avec l'incertitude d'y rester ou d'être promu en NHL. Mais
quand tu es jeune, c'est tout de même plus facile. De plus, c'est
mieux de commencer par cette ligue mineure pour engranger de
l'expérience. Car à 19-20 ans, tu ne joues quasiment pas en NHL. La
NHL est un véritable business! Si tu veux réussir, tu dois faire ce
qu'on te demande de faire. Si tu réalises 25 pts une saison, on
t'en demandera 35 pour la suivante. Cela fonctionne ainsi...



- Depuis ces saisons en Amérique du Nord, votre rôle a-t-il
changé?




JURAJ KOLNIK: Auparavant, je pensais que j'étais
un buteur, mais on m'a vite dit que je n'avais pas le gabarit pour
l'être. J'ai donc dû changer mon style et j'ai appris à jouer plus
défensif. Aujourd'hui, cela m'apporte énormément. Ayant pris un peu
plus de poids, je suis capable de jouer n'importe quel rôle à
n'importe quel poste. J'ai ainsi effectué ma meilleure saison en
05/06. J'avais la confiance du coach de Florida et j'ai pu
comptabiliser 35 points. Par contre, je n'ai pas confirmé en 06/07,
la confiance est descendue et mon contrat n'a pas été
renouvelé.

"Nous avons les moyens d'être champions"

- Désormais, vous êtes à nouveau au top. Quel est votre but
avec Genève?




JURAJ KOLNIK: Je pense que nous avons les moyens
de viser le titre. Par rapport aux autres années, l'équipe a bien
évolué. Rien que notre performance du mois de novembre, qui avait
toujours été difficile par le passé, le prouve. Nous avons les
moyens d'être champions!



- Avant cela, vous jouez dès mercredi la Spengler Cup avec
Davos. Y allez vous pour le plaisir ou pour gagner?




JURAJ KOLNIK: Je ne joue pas juste pour le fun.
Je veux gagner! Je pense néanmoins que cela sera un bon moment avec
la famille, une belle fête du hockey et une nouvelle expérience en
plus.



TXT/tou Propos recueillis par Sébastien Clément

Publié

Juraj Kolnik express

La première chose que vous faites le matin: j'allume la machine à café.

Votre meilleur souvenir: la victoire en juniors de la Memorial Cup (avec Sébastien Caron et Jan Cadieux).

Votre pire souvenir: je ne garde pas mes mauvais souvenirs.

Pour vous, le hockey c'est: ce que je fais et ce que je suis. Je le pratique car je l'aime et il m'apporte tout!

Si vous n'aviez pas été hockeyeur: Pourquoi on me pose toujours cette question? Je n'ai pas de réponse car je n'y ai jamais pensé.

Pour vous, le dopage c'est: ce n'est pas le bon chemin à prendre...

Votre principale qualité: être un grand travailleur.

Votre principal défaut: je n'aime pas perdre!

Votre devise: tout ce qui nous arrive est fait pour quelque chose.

Votre idole: Paul Kariya.

Votre salaire: Je ne veux pas le dire.