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Les clubs de hockey s'attendent à souffrir

La saison s'annonce compliquée financièrement pour les clubs de hockey sur glace. [Adrien Perritaz]
La saison s'annonce compliquée financièrement pour les clubs de hockey sur glace. - [Adrien Perritaz]
Les spectateurs pourront faire leur retour dans les stades helvétiques dès le 1er octobre. Mais si la satisfaction semble de mise dans le milieu du football après la décision du Conseil fédéral d'autoriser un remplissage aux deux tiers des places assises, les clubs de hockey sur glace s'attendent à vivre une saison difficile.

Les dirigeants des équipes de National League avaient en effet demandé à pouvoir remplir les enceintes au maximum de leur capacité en places assises. "On autorise les gens à aller dans les trains et à prendre des avions pendant six heures, mais on ne les laisse pas assister à un match de hockey. On ne comprend pas", résume le président de Fribourg-Gottéron dans les colonnes de La Liberté.

Les pertes devraient, il est vrai, être lourdes. Notamment du côté de St-Léonard, où on espérait avant le début de la pandémie pouvoir inaugurer en grande pompe la nouvelle patinoire. "Nous essuierons une perte de sept millions", lâche le directeur général des Dragons Raphaël Berger, qui table aussi sur une baisse de la consommation de 80% étant donné les circonstances.

Nous avons besoin de compensations financières

Sacha Weibel, CEO du Lausanne HC

Du côté de Bienne, la co-présidente Stéphanie Mérillat n'avance aucun chiffre dans les colonnes du Journal du Jura, mais le quotidien estime le manque à gagner entre 2 et 3 millions. Les clubs vont souffrir, c'est une certitude. Et les conditions d'octroi des prêts font d'autant plus grincer des dents.

"C'est n'importe quoi", lâche même dans le Journal du Jura Stéphanie Mérillat. Ainsi, la solidarité doit être de mise entre clubs pourtant rivaux: si un club vient à contracter un prêt, les onze autres devront le garantir.

Mais une aide fédérale semble nécessaire pour certains. "Avec des mesures aussi drastiques, on a besoin désormais de compensations financières. Nous devons pouvoir en parler avec les autorités", souligne dans 24 Heures et dans la Tribune de Genève le CEO du LHC Sacha Weibel, qui peste par ailleurs contre des mesures de sécurité qu'il juge "tellement extrêmes".

ats/jbal

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"Déjà mieux que rien"

Le championnat pourra tout de même reprendre le 1er octobre, avec du public. "C'est déjà mieux que rien", lâche le président de Gottéron Hubert Waeber dans La Liberté. "C'est une décision qui va dans la bonne direction même si cela ne résout pas tous nos problèmes financiers", estime quant à lui Laurent Strawson, président de Genève-Servette dans 24 heures et dans la Tribune de Genève.