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Uli Stielike, le symbole du renouveau valaisan?

Uli Stielike-Claude Mariétan, un duo parfaitement rôdé.
Uli Stielike-Claude Mariétan, un duo parfaitement rôdé.
Avec Uli Stielike, Christian Constantin semble avoir trouvé l'entraîneur idéal pour le FC Sion. L'arrivée de l'Allemand (ex-Xamax) a permis de changer les mentalités.

Les attentes pour la saison à venir sont énormes du côté du FC
Sion. Uli Stielike (54 ans) le sait. L'ancien sélectionneur de
l'équipe de Suisse possédait le profil recherché par Christian
Constantin. Motivateur, connaisseur du football suisse, polyglote,
l'Allemand offrait également l'avantage d'un nom ronflant en cette
année de centenaire pour le club valaisan. Une entité sédunoise qui
voudrait néanmoins abandonner les strass pour revenir aux bases qui
ont forgé ses succès.



C'est à Zinal que Stielike et son assistant Claude Mariétan ont
décidé d'effectuer le début de la préparation. Un cadre bucolique
de carte postale pour un travail de fond, sous la surveillance de
quelques vaches curieuses au bord du terrain.

"L'équipe est en phase de composition"

Du travail, le staff de Stielike n'en manque pas. "L'équipe est
en phase de composition", explique Mariétan. "Nous ne sommes pas
encore au coeur de la préparation, car le temps manque." Et
Stielike d'aller dans le sens de son assistant. "Il reste beaucoup
de travail, notamment physique."



Les deux techniciens doivent le plus rapidement possible faire
connaissance avec leur groupe. "Nous observons les qualités
techniques pour évaluer les joueurs", note Stielike. Or, dans un
contingent aussi fourni que celui du FC Sion, l'affaire n'est pas
mince. "L'équipe n'est pour l'instant pas équilibrée", analyse
Mariétan. "Nous sommes trop nombreux, ce qui nous ralentit. Nous
devrions arriver à une vingtaine de joueurs, histoire également de
faire de la place aux jeunes de temps à autre."

"Les M21 et M18 sont l'avenir du club"

Les jeunes, justement. Ces dernières années, l'absence de
joueurs issus du centre de formation sédunois a été une des
principales critiques adressées au club. "Nous sommes obligés de
regarder nos jeunes et de leur donner une chance", scande Stielike.
"Les M21 et M18 sont l'avenir du club, car plusieurs joueurs de la
première sont âgés de 30 ans ou plus."



Et Mariétan de croire au changement de mentalité. "Le club s'est
donné les moyens de travailler." Une certitude car, comme le
précise Stielike, "peu d'équipes en Suisse possèdent cinq
entraîneurs professionnels pour le groupe pro (ndlr: en plus de
l'Allemand et de son assistant, Marco Pascolo s'occupe des gardiens
alors que le duo Carlos Armua/Stéphane Troillet est en charge de la
condition physique)".



Le FC Sion tend ainsi à revenir à des valeurs simples qui lui ont
permis d'inscrire 10 Coupes de Suisse et deux championnats à son
palmarès. Les nominations de Stielike et Mariétan - très sensibles
à la formation - sont un premier pas. Le renforcement du staff
d'entraîneurs (José Sinval et Christian Zermatten) chez les espoirs
aussi.



si/dbu

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"Une équipe qui jouera par passion"

Mais qu'en est-il des valeurs de la première équipe, à qui on a reproché la saison dernière de manquer d'âme ? "Le FC Sion 2008/09 aura le visage d'une équipe qui joue par passion et en toute conscience", promet Stielike.

"Les Valaisans ont montré dans le passé qu'ils vivent avec le club, quels que soient les résultats. Nous ne pouvons donc pas être une équipe qui triche, une équipe qui n'est pas honnête. Notre base sera le respect. Par ailleurs, les joueurs doivent avoir la conscience du football, c'est-à-dire arriver à un niveau suffisant techniquement et dans le jeu."

Une vision totalement partagée par Claude Mariétan, qui fera son possible pour épauler son ami Stielike. "Mon devoir est de permettre à Uli de garder sa fraîcheur pour l'analyse. Je dois faire en sorte qu'il soit le moins préoccupé possible."

Une cohabitation entre deux hommes déjà collègues à Neuchâtel Xamax et en Côte d'Ivoire qui ne devrait selon toute vraisemblance poser aucun problème. "Nous avons la même opinion du football et surtout la même idée sur le travail. Nous sommes tout de suite d'accord", conclut Stielike avant de s'éloigner sur un sentier dont on ne voit pas la fin.

Comme pour illustrer la longue marche qui l'attend avant de redonner au club valaisan une identité.