Bâle remporte un 12e titre de champion suisse

Les Rhénans ont conquis le douzième titre de leur histoire en
battant les Young Boys 2-0 dans la "finale" de Super League devant
une affluence record de 38'015 spectateurs. Ils peuvent ainsi
savourer un troisième doublé après leur victoire en Coupe de
Suisse.



Tant attendue, cette finale n'a pas vraiment tenu ses promesses.
Après 23 minutes de jeu, tout était déjà dit avec le 2-0 de
Streller. L'attaquant international, en net regain de forme, a
bénéficié d'une ouverture de Stocker pour battre Wölfli. Avant de
lancer Streller, Stocker avait ouvert le score d'une reprise
acrobatique à la 13e minute. Révélation de la fin de saison, ce
Lucernois de 19 ans est vraiment promis à un grand avenir.

Nous n'avons pas
perdu le titre ce soir, mais lors des neuf premières journées du
championnat

Thomas Häberli, joueur de
YB

.

YB trop timide

Surpris par le culot de Stocker, mais trahis aussi par un
Portillo trop large dans son marquage, les Young Boys se
retrouvaient devant une véritable "montagne": marquer trois fois
pour remporter enfin ce titre qu'ils attendent depuis vingt-deux
ans. Ils furent bien incapables de ranimer la flamme malgré
l'introduction de Varela à la pause et quelques manquements de la
défense rhénane.



La formation de Martin Andermatt avait laissé passer sa chance
dans les dix premières minutes avec deux occasions pour Marco
Schneuwly. «Bâle a marqué sur ses deux premières occasions. Nous
avons oublié de jouer au foot en première période», fulmimait
Andermatt.



Le titre du FC Bâle assure à Bellinzone, son adversaire en finale
de la Coupe, sa qualification pour la prochaine Coupe de l'UEFA.
Une victoire bernoise au Parc St-Jacques aurait, en effet, fermé la
porte de l'Europe aux Tessinois au profit des Grasshoppers.

UNE CARTE A JOUER EN LIGUE DES
CHAMPIONS



L'Europe est sans doute l'unique raison du refus de Christian
Gross de répondre aux sirènes de la Bundesliga. Très courtisé, le
Zurichois devrait finalement honorer sa dernière année de contrat.
Il aimerait quitter Bâle en entraînant une deuxième fois le club
dans la folle aventure de la Ligue des Champions.



Six ans après avoir obtenu sa seule qualification pour la Ligue
des Champions aux dépens du Celtic Glasgow, Christian Gross et ses
joueurs peuvent vraiment rêver en couleur. Ils sont, en effet,
assurés d'un rang de tête de série lors du troisième et dernier
tour préliminaires. Ils n'auront pas à affronter une équipe
italienne, comme l'Inter Milan en 2004, ou un ténor de la
Bundesliga, comme le Werder Brême en 2005.



Une qualfication en Ligue des Champions dépendra en grande partie
de la réussite de la campagne des transferts. Si le FCB semble
suffisamment armé sur le plan offensif avec les Streller, Derdiyok,
Stocker, Ergic et autre Carlitos, Gigi Oeri devra casser sa
tirelire pour recruter deux arrières centraux de valeur. Le départ
programmé de Majstorovic et les limites de Marque ne laissent pas
d'autre alternative à la présidente.



si/rou