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Le Brésil s'amuse de l'Italie en match amical

Robinho s'est joué de Grosso et Aquilani sur la pelouse d'Arsenal.
Robinho s'est joué de Grosso et Aquilani sur la pelouse d'Arsenal.
Un Brésil joueur a tranquillement et joliment dominé une Italie sans grand talent (2-0), dans un duel amical entre les deux derniers champions du monde mardi soir à Londres.

Laborieux dans le tournoi sud-américain de qualifications pour
la Coupe du monde 2010, le Brésil s'est imposé 2-0 sur de jolis
buts des joueurs de Manchester City, Elano (13) et Robinho (27),
auxquels l'Italie n'a pas répondu, malgré une seconde période plus
volontaire.



Ces sélections se sont partagées la moitié des Coupes du monde,
cinq pour les Brésiliens, quatre pour les Italiens, dont les
finales perdues (1970 et 1994) l'ont été face à la Seleçao. Mais
leur dernier duel remontait à 1997 à Lyon (3-3). Les buteurs
d'alors s'appelaient Del Piero, Romario, Ronaldo... Les stars ne
sont plus les mêmes, mais les noms restent ronflants, malgré
l'absence de Kaka: Fabio Cannavaro, Andrea Pirlo, Gianluigi Buffon
d'un côté, Ronaldinho, Robinho, Alexandre Pato de l'autre.

Boîte à crampons

Les Italiens auraient dû ouvrir le score, sans un hors-jeu
faussement signalé de Fabio Grosso dont le plat du pied gauche, sur
un ballon dans la profondeur de Pirlo, n'avait laissé aucune chance
à Julio Cesar (4).



C'était poudre aux yeux, car cette soirée londonienne se dansait
vite sur un air de samba. Un mouvement d'école
Ronaldinho-Elano-Robinho laissait l'arrière-garde européenne
pétrifiée et se concluait d'un plat du pied droit par le second
(13).



De passeur, Robinho se faisait alors personnage principal: il
dépossédait Pirlo à l'entrée de la surface, s'enfonçait à gauche,
et de quelques touchers chaloupés donnait des allures de
pachydermes à Gianluca Zambrotta et Nicola Legrottaglie pour corser
la note d'un tir croisé du gauche (27).



Les jeux faits après ces deux instants de brillance, le Brésil se
relâchait. Dans le même temps, l'Italie se rebellait et sortait la
boîte à crampons. Le sursaut aboutissait à un nouveau but refusé,
justement cette fois, pour une faute de main de Luca Toni (65), et
à quelques minutes de gloire pour le gardien brésilien Julio Cesar,
qui réussissait un exploit devant le même Toni (82), avant de boxer
un bon coup franc de Grosso (87).



afp/bao

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Match amical: Brésil - Italie

Brésil - Italie 2-0 (2-0)

13'Elano, 27'Robinho.

Brésil: Julio Cesar; Maicon, Lucio, Juan (78'Thiago Silva), Marcelo; Melo, Gilberto (88'Josue), Elano (69'Daniel Alves), Ronaldinho; Robinho (88'Julio Baptista), Adriano (81'Pato).

Italie: Buffon; Zambrotta, Legrottaglie, Cannavaro, Grosso; Pirlo (75'Dossena), De Rossi (58'Aquilani), Pepe (46'Toni), Montolivo (46'Camoranesi); Di Natale (46'Perrotta), Gilardino (46'Rossi).

Arbitre: Webb/ENG

Londres: 60'077 spectateurs.

La parole aux entraîneurs

Carlos Dunga (sélectionneur du Brésil): "Les joueurs ont bien travaillé. Robinho a été rapide à la récupération, Ronaldinho a été percutant au milieu, Adriano aussi a bien joué. Comme je l'avais demandé, nous avons joué en passes courtes et par le milieu. Mais les qualifications (sud-américaines pour le Mondial 2010) s'avèrent beaucoup plus compliquées."

Marcello Lippi (sélectionneur de l'Italie): "Je trouve que c'est cher payé. Nous jouons contre le Brésil, l'une des meilleures équipes du monde et nous nous procurons autant d'occasions qu'eux, mais on nous annule deux buts. C'est très difficile de jouer deux rencontres en deux jours (allusion aux rencontres du Championnat d'Italie disputé le week-end dernier). On ne peut pas porter de jugement sur une seule rencontre, mais nous jouerons mieux à la Coupe des Confédérations. Cette équipe, nous la construisons pas à pas et nous avons perdu devant un Brésil très motivé."