Publié

Mercredi, YB accueille une légende, l'Etoile Rouge de Belgrade

Marko Marin, l'Allemand né en Bosnie, est le capitaine et le chef d'orchestre de l'Etoile Rouge de Belgrade actuel. [REUTERS]
Marko Marin, l'Allemand né en Bosnie, est le capitaine et le chef d'orchestre de l'Etoile Rouge de Belgrade actuel. - [REUTERS]
Après avoir longtemps régné sur le foot yougoslave et remporté la Coupe des champions en 1991, l'Etoile Rouge de Belgrade revient en force. Et rêve autant de priver Young Boys de la phase de poules de la Ligue des champions que de s'offrir une nouvelle aventure continentale. Premier acte ce mercredi au Stade de Suisse.

Bien que son étoile ait quelque peu pâli, l’Etoile Rouge de Belgrade demeure un club de légende. C’est en effet à une véritable histoire, entamée en 1945, que se frotteront mercredi les Bernois (RTS Deux dès 20h45).

Trente fois champion national (dont 19 d’ex-Yougoslavie), le "Crvena Zvezda" a connu ses premières heures de gloire européenne en se hissant en finale de la Coupe de l'UEFA 1979 (défaite contre le Borussia Mönchengladbach) avant de s’installer au sommet 12 ans plus tard en remportant la Coupe des champions aux tirs au but contre l’Olympique de Marseille. Cette même année, les "Rouge et Blanc" enchaîneront avec la Supercoupe d’Europe et la Coupe Intercontinentale.

Depuis, l’éclatement de la Yougoslavie a freiné l’ascension des Belgradois, qui ont dû patienter jusqu'à l’automne 2018 pour retrouver la Ligue des champions. Ce retour sous les spots de la Ligue des champions leur a ouvert l'appétit et, après avoir dompté le FC Copenhague la semaine passée, ils affichent désormais clairement leur objectif de passer l’obstacle d'YB afin de s’offrir une nouvelle aventure continentale digne de ce nom.

Gros plan, en quatre points, sur le club serbe.

Arnaud Cerutti

Publié

1991, année mythique

Grasshopper, Glasgow Rangers, Dinamo Dresde, Bayern Munich et, enfin, l’OM: il y a 28 ans, l’Etoile Rouge a signé un immense parcours pour décrocher les étoiles de la Coupe des champions. Dirigée par Ljupko Petrovic, la formation yougoslave possédait alors dans ses rangs de magnifiques joueurs, dont la plupart en devenir: Dragisa Binic, Vladimir Jugovic, Sinisa Mihajlovic, Darko Pancev, Robert Prosinecki ou encore Dejan Savicevic; des légendes.

Plus léger en 2019

L’Etoile Rouge ne vit certes plus au rythme des superstars Prosinecki ou Savicevic, mais le vestiaire ne manque pas de joueurs intéressants. A commencer par le capitaine, Marko Marin. Ancien espoir allemand (16 sélections), passé par Chelsea et Séville notamment, le no 10 est le chef d’orchestre, l’inspirateur de cette équipe. Il a notamment livré une merveille de passe contre Copenhague (voir le tweet ci-dessus). Parmi les autres éléments à suivre: Richmond Boakye (formé en Italie), Srdjan Babic et Milan Gajic (ex-Bordeaux).

Une recrue qui compte

Arrivé dimanche à Belgrade, l’Argentin Mateo Garcia est le nouveau visage de l’Etoile Rouge, qui compte énormément sur lui. Emerveillés par son pied gauche, aperçus entre la Liga et la Grèce (Aris Salonique), les dirigeants serbes ont déboursé deux millions d’euros pour s'attacher les services de cet attaquant de poche qui a parfait sa formation en Espagne.

Les "Suisses" de Belgrade

Parmi les joueurs ayant à la fois porté le prestigieux maillot rouge et blanc et eu des liens avec notre pays figure en tête de liste Bosko Djurovski, l’ancien défenseur du Servette FC, qui a été formé à l’Etoile Rouge avant de remporter la LNA en 1994 avec les Grenat. Après leur quête européenne de 1991, 3 joueurs sont passés par le FC Sion 6 ans plus tard: Vladan Lukic, Ilija Najdoski et Darko Pancev. Plus récemment, l’ancien Lausannois (1998-99) et Yverdonnois (2000-01) Marko Pantelic s’était ensuite mué en artificier du club serbe.