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La Suisse, l'équipe aux plus longs voyages de la phase de groupes

Vladimir Petkovic et son équipe vont passer de nombreuses heures dans l'avion. [Keystone]
Vladimir Petkovic et son équipe vont passer de nombreuses heures en vol. - [Keystone]
Avec un match à Rome placé entre deux rencontres en Azerbaïdjan, l'équipe de Suisse est celle qui voyage le plus lors du premier tour de l'Euro. D'autres équipes jouent leurs trois matches à domicile. Une inégalité de traitement?

A la fin de la phase de groupes, dimanche soir, l'équipe de Suisse aura voyagé sur une distance 50 fois plus grande que les équipes les mieux loties du tournoi.

Selon nos calculs (voir méthodologie plus bas), la Nati aura avalé près de 9650 kilomètres depuis son départ de Suisse, comme l'ont déjà évoqué plusieurs médias.

A l'opposé, les Pays-Bas et le Danemark - qui ont la chance de jouer leurs trois premiers matches à domicile - profitent de la proximité de leurs camps de base. Leurs différents déplacements totaliseront à peine 200 kilomètres.

Cette différence de traitement, qui s'explique par le format de cette édition, dispersée dans 11 villes de 11 pays, ont fait se lever des voix.

Parmi elles, celle du capitaine croate Luka Modric qui a récemment affirmé que les trois matches joués à Wembley étaient un avantage "injuste" offert à l'équipe anglaise, évoquant aussi la présence de supporters locaux.

Chez les Suisses, on n'affiche pas d'exaspération, du moins pas publiquement. Denis Zakaria a cependant évoqué un Euro "pas le plus facile pour nous, avec beaucoup de voyages et de déplacements". Le milieu du Borussia Mönchengladbach a également cité un autre problème du choix de Bakou comme ville-hôte: un décalage horaire de deux heures.

"Ils ne voyagent pas dans la bétaillère"

Sur le plateau de la RTS, Michel Pont a minimisé l'impact de cette situation. "Voyager c'est aussi une diversion", a expliqué l'ancien entraîneur-adjoint de l'équipe de Suisse, évoquant l'occasion de rompre la monotonie de "la bulle de l'hôtel". Un isolement encore plus marqué en cette période de pandémie.

"Vous savez, les joueurs ne voyagent pas dans la bétaillère (...) les conditions sont quand même sympas", s'est-il amusé à ajouter, relevant toutefois que le dernier vol pour rejoindre Bakou après la rencontre contre l'Italie à Rome "serait un peu plus compliqué".

Les classements à l'issue de la phase de groupes permettront de vérifier si de plus longs voyages signifient de moins bons résultats. Première concernée, la Suisse a l'occasion de faire mentir les chiffres en se qualifiant pour les huitièmes de finale.

Marc Renfer

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Méthodologie

Ce calcul, qui reste une estimation, se base sur la distance à vol d'oiseau entre les camps de base des équipes et les différentes villes hôtes. Il prend en compte le déplacement depuis le pays d'origine de l'équipe, puis les différents trajets pour se rendre aux matches.

Le décompte s'arrête dans la ville où aura lieu le dernier match de chaque équipe.

Beaucoup d'avions, les Italiens en train

La grande majorité des déplacements sont prévus en avion. A noter que l'équipe d'Italie, dont la base est installée dans la région de Florence, voyagera dans un train spécial aux couleurs des Azzurri.