Publié

Raphaël Nuzzolo: "J'aimerais laisser l'image d'un joueur qui donnait tout sur le terrain"

Raphaël Nuzzolo rangers ses crampons à l'issue du barrage. [RTS - Miguel Bao]
Raphaël Nuzzolo rangers ses crampons à l'issue du barrage. - [RTS - Miguel Bao]
Joueur emblématique de Neuchâtel Xamax, Raphaël Nuzzolo s'apprête à tirer sa révérence à 39 ans après une longue et riche carrière. L'ancien attaquant de Young Boys s'est confié à RTSsport.ch avant son ultime défi: maintenir les "rouge et noir", qui disputent le match aller des barrages à Rapperwil mercredi, en Challenge League.

RTSsport.ch: Après plus de 20 ans de carrière, vous vous apprêtez à raccrocher les crampons. Vous vous étiez préparé à prendre cette décision depuis longtemps?

RAPHAEL NUZZOLO: Ca faisait un moment oui, à partir de la trentaine, on commence à y penser. J'ai bientôt 40 ans, donc j'ai largement eu le temps d'y réfléchir et je pense que c'était le bon moment. Cette saison, les résultats ne sont pas flamboyants et à partir d'un certain âge, tu as besoin d'objectifs plutôt positifs comme jouer la promotion, etc. Et l'âge aussi, forcément, se fait ressentir. Tout cela mis ensemble m'a convaincu que c'était le bon moment pour moi de prendre ma retraite.

RTSsport.ch: Vous êtes depuis plusieurs saisons l'emblème de Xamax. Est ce que vous vous seriez vu prendre votre retraite dans un autre club?

RAPHAEL NUZZOLO: Non, l'objectif était d'arrêter ici depuis le début. Et j'ai vraiment de la chance de pouvoir arrêter sans blessure. Je vais pouvoir continuer à faire du sport en famille. Et j'ai aussi le luxe de pouvoir décider moi même de quand j'arrête. Ce n'est pas donné non plus à tous les joueurs. Je suis très fier de ce que j'ai fait. Je n'ai pas gagné non plus énormément de titres, mais j'ai fait mon chemin et je suis très content d'avoir d'avoir pu jouer autant de saisons à Neuchâtel et aussi un petit peu à Young Boys.

Raphaël Nuzzolo [Miguel Bao]
Football: "J'ai largement eu le temps de réfléchir à la retraite" (Raphaël Nuzzolo - NE Xamax) / RTS Sport / 6 min. / le 31 mai 2023

RTSsport.ch: Comment se sont passées les dernières semaines depuis l'annonce de votre retraite?

RAPHAEL NUZZOLO: Très bien. Une fois que tu l'annonces, il faut être sûr de ta décision. J'ai reçu pas mal de messages qui m'ont fait plaisir et aujourd'hui, quelques semaines après, je suis toujours persuadé que c'est le bon choix, donc c'est important pour moi. Je me sens bien avec cette décision. Et puis je suis prêt maintenant pour le sprint final, pour essayer de sauver Xamax et de laisser le club en Challenge League. C'est le dernier défi qui me tient à cœur.

RTSsport.ch: Est ce que vous vous attendiez à avoir une pareille carrière quand vous avez commencé à taper dans le ballon au FC Bienne?

RAPHAEL NUZZOLO: Non, c'est vrai que j'ai toujours fait du foot pour le plaisir. A notre époque, on n'avait pas ce désir d'être footballeur professionnel. Ce n'était pas une phrase qu'on disait ou même qu'on pensait. C'est venu tard pour ma part et et quand je suis arrivé ici à Neuchâtel, je m'étais dit qu'être une fois titulaire, ça serait pour moi le Graal. Ca m'a aussi peut-être permis d'arriver où j'en suis, de prendre du plaisir ici, de vouloir vraiment laisser mon empreinte aussi. Ca a été une grande motivation. Quand j'étais petit, j'aurais signé pour jouer jusqu'à presque 40 ans.

Nuzzolo a évolué sous le maillot de Young Boys de 2011 à 2016. [Keystone - Gian Ehrenzeller]

RTSsport.ch: Ce n'était donc pas un objectif ou un rêve pour vous, quand vous étiez enfant, de devenir footballeur professionnel?

RAPHAEL NUZZOLO: Non, je faisais vraiment ça pour le plaisir. Je voyais que j'avais des aptitudes, mais je prenais du plaisir avec mes copains. C'est venu peut être quand j'ai intégré les équipes nationales suisses juniors, où on passe un petit cap et on commence à réfléchir un peu. Maintenant, les jeunes veulent jouer au Real Madrid ou à Barcelone. On n'avait pas encore tous ces moyens de voir ces matches à l'international. C'était assez rare. Du coup, le championnat de Suisse, c'était pour nous déjà quelque chose de grand.

RTSsport.ch: Durant toutes ces années, vous avez vécu énormément de choses. Quel a été le moment le plus fort, émotionnellement parlant, de votre carrière?

RAPHAEL NUZZOLO: Jouer une finale de Coupe de Suisse contre Sion a été, je pense, un des plus grands moments ici à Neuchâtel. On n'a pas réussi à la gagner, mais ça a été une expérience incroyable de pouvoir ramener la ville de nouveau en finale de Coupe. C'était un grand moment pour moi. Et sinon, jouer en Coupe d'Europe avec Young Boys, c'est quand même quelque chose à part. Jouer à Liverpool et à Naples aussi, dans des stades mythiques, ça compte beaucoup pour moi.

L'équipe nationale n'a jamais été un manque

Raphaël Nuzzolo, attaquant de Neuchâtel Xamax

RTSsport.ch: Avec un peu de recul, y a-t-il des choix, des décisions que vous regrettez?

RAPHAEL NUZZOLO: Non. J'ai eu beaucoup de chance parce qu'on ne peut jamais être sûr à 100% de faire le bon choix. Mais j'ai toujours eu la conviction au fond de moi que je prenais la bonne décision. Et je dois dire que vraiment, sur les cinq, six ou sept fois où j'ai dû vraiment prendre une décision importante durant ma carrière, j'ai pratiquement fait du 100%. C'est quelque chose qui me rend fier et j'ai toujours su écouter mon cœur, ce qui m'a permis aussi d'éviter quelques déconvenues, notamment par exemple l'époque Chagaev qui a été douloureuse à Xamax.

RTSsport.ch: Vous avez connu l'équipe de Suisse chez les juniors. Cela reste un regret de n'avoir jamais été sélectionné avec l'équipe A?

RAPHAEL NUZZOLO: Non, pas du tout. Quand j'étais petit, j'étais supporter de l'Italie avec mon père, même si je me sens plus beaucoup plus Suisse qu'Italien dans ma manière de fonctionner. Avoir vécu ces Coupes du monde, avec le penalty de Roberto Baggio raté en finale (1994), ce sont des choses qui m'ont marqué. L'équipe nationale n'a jamais été un manque, qui m'a vraiment fait vibrer. Ce n'était pas pour moi un objectif prioritaire de jouer pour l'équipe nationale.

RTSsport.ch: On dit que le monde du football peut être ingrat. Est ce qu'il vous est arrivé de vous sentir seul?

RAPHAEL NUZZOLO: Peut être une seule fois, dans les barrages contre Aarau lorsque j'ai reçu un carton rouge en 2019 après un petit problème avec l'arbitre (réd: selon le 4e arbitre, Nuzzolo aurait craché en direction de l'arbitre principal). Là, c'est vraiment un moment où tu te sens assez seul. Mais à la fin, j'avais ma femme, ma famille qui m'ont soutenu, c'était important à ce moment là. Mais ça a aussi été un grand apprentissage de la vie. Quand on parle d'une carrière, c'est travailler sous pression et ce genre de déconvenue peut arriver. Après une défaite, il faut se relever le lundi pour repartir pour le prochain match. Cela a forgé le caractère que j'ai aujourd'hui et ça va me donner des armes essentielles pour la suite de ma vie.

Nuzzolo a disputé près de 500 matches sous le maillot xamaxien. [Keystone - Jean-Christophe Bott]

RTSsport.ch: Avez-vous vécu une période où vous vous sentiez invincible, où vous aviez l'impression que rien ne pouvait vous arriver?

RAPHAEL NUZZOLO: Oui, c'est vrai que ça arrive d'être "dans la zone" comme on dit. Je l'ai ressenti peut être cinq ou six fois. Ce sont des laps de temps qui ne durent pas longtemps. Mais c'est vrai que dans un enchaînement de matches, tu sais déjà avant le match que tu vas être décisif ou marquer ou faire une passe. Pour ma part, j'ai eu la chance de connaître ça assez tard, après la trentaine. Du coup, on se rend mieux compte de la difficulté d'y arriver, d'être décisif.

RTSsport.ch: Vous allez arrêter à l'âge de 39 ans. Quels conseils vous donneriez aux jeunes qui ambitionnent d'avoir une carrière aussi longue?

RAPHAEL NUZZOLO: Je leur dirais d'être passionné. C'est vrai que les jeunes maintenant regardent peut être un peu moins le foot que nous à l'époque, et c'est contradictoire, ils ont plus d'images. Mais je leur dirais d'avoir cette passion, de regarder plein de matches, de faire les efforts aussi, d'être sérieux à côté du terrain. Ce sont pour moi des choses essentielles qui te font arriver un peu plus loin que les autres. Donc, si j'ai un conseil: soyez sérieux, soyez passionnés et faites les choses avec le cœur. Déjà avec ces valeurs là, on peut arriver à faire une une carrière assez longue.

Le vestiaire est ses histoires est ce qui va me manquer le plus

Raphaël Nuzzolo, attaquant de Neuchâtel Xamax

RTSsport.ch: Et avoir une bonne hygiène de vie évidemment...

RAPHAEL NUZZOLO: Oui, c'est vrai qu'au début, on va tous un petit peu au McDo ou manger des kebabs. Mais je dirais qu'à partir de 25-26 ans, il faut gentiment penser que son corps change aussi. On n'a plus 18 ans, ne peut plus repartir comme ça, par exemple après une soirée avec des copains. Il faut faire des efforts, faire des concessions avec la famille et aussi avec les copains. Etre sérieux, ça paye sur le long terme.

RTSsport.ch: Est ce que vous avez l'impression d'être passé à côté de certaines choses en raison de ces efforts, de ces sacrifices qu'il faut faire?

RAPHAEL NUZZOLO: Non, car je n'ai jamais vraiment eu cette fibre pour les sorties, pour aller faire la fête. Donc ça m'a aidé, je n'ai pas eu besoin de faire d'efforts. Mais c'est vrai que pour la nourriture, pour moi qui aime bien manger aussi de temps en temps un McDo, il faut faire attention. Ca m'a pris du temps et j'ai trouvé une hygiène de vie avec un rythme bien précis dans ma vie et ça m'a donné aussi des certitudes sur le terrain et permis aussi de jouer plus longtemps.

Raphaël Nuzzolo a noué une solide amitié avec Steve von Bergen. [Keystone - Laurent Gillieron]

RTSsport.ch: Vous avez côtoyé une multitude de joueurs durant votre carrière. Est ce qu'il y en a qui vous ont particulièrement marqué?

RAPHAEL NUZZOLO: C'est vrai que j'aimerais bien avoir le compte de tous les joueurs avec qui j'ai joué. Mais j'ai une relation particulière avec Steve von Bergen parce que j'ai commencé ici à Xamax avec lui, on a fait l'armée ensemble et puis on a pu rejouer à Young Boys quand il est revenu de sa carrière à l'étranger. Cette relation forte qui nous unit a toujours été spéciale. Son parcours, avec ce qu'il a fait en ramenant le titre à Berne, et puis maintenant sa deuxième vie, ce qu'il est en train de faire, c'est pour moi un exemple.

RTSsport.ch: Et quel est le joueur le plus fou avec lequel vous avez évolué?

RAPHAEL NUZZOLO: Alors là, j'en ai connu quelques-uns quand même. Je pense que Raul Bobadilla, qui joue encore à Schaffhouse en Challenge League, est un des joueurs les plus fous mais je pense qu'il s'est un petit peu calmé maintenant. Mais c'est vrai qu'à Young Boys, on a vécu deux ou trois rigolades avec lui.

RTSsport.ch: Si maintenant vous deviez écrire un livre sur votre carrière, est ce qu'il y a des anecdotes qui mériteraient de figurer?

RAPHAEL NUZZOLO: Oui, énormément. C'est un regret de ne pas avoir noté dans un petit calepin chaque saison, ce qui se passe dans le vestiaire, etc. On oublie vite. J'oublie parfois les matches que j'ai joué et même quelquefois les goals que j'ai mis. Donc c'est vrai que toutes ces anecdotes là, ça me rappelle des souvenirs. Il y en a énormément, que ce soit avec les présidents, avec les entraîneurs, avec les joueurs aussi. Ce qui se passe aussi dans le vestiaire, c'est ce qui va me manquer le plus en fait, d'avoir toutes ces histoires, ces problèmes à gérer, que le grand public ne connaît pas souvent.

Il manque de joueurs de caractère dans le football actuel

Raphaël Nuzzolo, attaquant de Neuchâtel Xamax

RTSsport.ch: Vous avez pu nouer une réelle amitié avec Steve Von Bergen. Est-ce qu'il y a d'autres joueurs avec lesquels vous avez pu tisser de tels liens?

RAPHAEL NUZZOLO: Oui, beaucoup. Pratiquement tous mes amis sont des joueurs avec qui j'ai joué. Que ce soit Bastien Geiger, son père aussi, avec qui j'ai gardé énormément de contacts. Charles Doudin, avec qui on a fait toute cette épopée quand on est remontés. Je ne veux pas en oublier pour ne pas me faire engueuler (sourire). Et Geoffrey Tréand aussi, qui est une personne importante avec qui j'ai pu jouer à deux périodes différentes à Neuchâtel. Ce sont des personnes qui pour moi sont importantes. J'ai toujours été un joueur qui s'entendait bien avec tout le monde. Je peux aussi arrêter ma carrière en me disant que chaque fois que je recroise un joueur avec qui j'ai joué, c'est souvent agréable et c'est important à mes yeux.

RTSsport.ch: Y a-t-il un adversaire avec qui cela se passait difficilement?

RAPHAEL NUZZOLO: J'ai toujours bien aimé les joueurs qui avaient du répondant en face, comme Alex Frei ou Hakan Yakin. C'était souvent les Bâlois, Beni Huggel, Murat Yakin, etc. Une fois que le coup de sifflet final retentit, on passe à autre chose, les mots que tu as dit sur un terrain pour moi ne comptent plus. J'aime bien les joueurs avec du caractère et je trouve qu'il en manque un petit peu actuellement dans le football.

RTSsport.ch: Et quel adversaire ou coéquipier vous a le plus impressionné?

RAPHAEL NUZZOLO: C'est difficile à dire. A mes débuts, il y avait Timothée Atouba que je voyais à l'entraînement, il était impressionnant. Kader Mangane, Alexandre Rey aussi, qui était pour moi un exemple. Et aussi Pascal Zuberbühler, par son charisme, quand il est revenu à Neuchâtel. Il venait de faire la Coupe du monde un ou deux ans avant. L'avoir dans le vestiaire, c'était des grands moments. A Berne, j'ai côtoyé quand même des joueurs qui étaient bien plus forts que moi et qui m'ont amené à élever mon niveau comme comme Alexander Farnerud qui n'est pas très connu mais qui était très impressionnant. J'en ai cité quelques-uns, mais j'en oublie certainement pas mal d'autres.

Gilbert Facchinetti m'a donné la fibre pour Xamax

Raphaël Nuzzolo, attaquant de Neuchâtel Xamax

RTSsport.ch: Est ce qu'il y a des entraîneurs ou des dirigeants qui ont beaucoup compté pour vous?

RAPHAEL NUZZOLO: Oui. Alain Geiger, Gérard Castella, Miroslav Blazevic aussi, qui m'a un peu lancé en me mettant titulaire indiscutable. Ce sont des personnes importantes pour moi. Concernant les présidents, Monsieur Binggeli a été pour moi un grand président ici à Neuchâtel et bien sûr Gilbert Facchinetti qui, à mes débuts, était encore présent à chaque match, que ce soit à la maison ou à l'extérieur. C'est lui aussi qui m'a donné cette fibre pour Neuchâtel, qui m'a montré les valeurs du club qui, je l'espère, vont perdurer dans le temps.

RTSsport.ch: Transportons-nous quelques jours dans le futur. Que ferez vous le lendemain de votre ultime match?

RAPHAEL NUZZOLO: J'ai prévu une belle fête ici, avec tous les joueurs avec qui j'ai joué et qui sont importants. Mais j'espère revoir aussi des têtes que je n'ai plus vu depuis longtemps. Donc voilà, faire la fête dans un 1er temps, j'espère qu'il y aura la victoire en barrage. Le lendemain, je pense que mon corps va ressentir que c'est fini. Je vais pouvoir vraiment me consacrer à la famille durant les jours et les quelques semaines qui vont suivre.

RTSsport.ch: Quel souvenir de Raphaël Nuzzolo, en tant que joueur, souhaiteriez vous laisser?

RAPHAEL NUZZOLO: Le souvenir d'un joueur qui donnait tout sur le terrain, qui a été fidèle à l'écusson pour lequel j'ai joué. Je n'en ai eu que deux et ils étaient importants pour moi. J'ai eu vraiment de la chance avec les supporters, avec le club en lui même, que ce soit ici ou à Young Boys. Et aussi l'image d'un joueur qui était agréable à voir, qui essayait de mettre un petit peu de fantaisie dans son jeu, qui avait du caractère, mais qui avait des valeurs, ce qui est peut être plus important que gagner des titres au niveau national.

Nuzzolo pose ici avec le capitaine du FC Sion Gotran Obradovic avant la finale de la Coupe de Suisse en mai 2011. [Keystone - Georgios Kefalas]

RTSsport.ch: Vous avez dit avant que ce qui vous manquera sans doute le plus, c'est le vestiaire et ses histoires. A l'inverse, qu'est ce qui ne va pas du tout vous manquer?

RAPHAEL NUZZOLO: Les entraînements, même si j'étais quand même toujours content d'y aller. Pour moi, ce qui était important, c'était les matches. Aller à l'entraînement et faire des grosses séances physiques, ce n'est pas non plus le truc le plus drôle. Mais au final, il n'y a pas vraiment quelque chose qui va plus me manquer parce que j'ai vraiment tout apprécié dans ce métier. Et même dans les efforts physiques car à la fin de l'entraînement, tu es lessivé, mais tu es content d'avoir accompli ce travail-là. Donc je prends vraiment les 100% de ce métier.

RTSsport.ch: Comment vous allez aborder le barrage contre Rapperswil? Allez-vous encore en faire plus en vous disant que c'est le dernier coup de collier à donner ou vous n'allez rien changer à vos habitudes?

RAPHAEL NUZZOLO: C'est vrai que ça va être quand même deux matches spéciaux et j'en ai vécu pas mal. Dans un 1er temps, j'espère aider l'équipe à se préparer mentalement au mieux pour ces barrages parce que ce sont des matches complètement différents. Je vais essayer d'apporter un peu de sérénité pour vraiment nous préparer au mieux. Et sur le terrain, j'espère pouvoir aider mes coéquipiers. Souvent, on dit qu'on aimerait bien marquer, mais pour moi, c'est juste aider l'équipe au mieux. Peu importe qui marque, il faut qu'on reste en Challenge League. C'est mon dernier défi, je vais l'aborder de la même manière dans sa préparation. Mais dans les barrages, il faut un petit truc en plus et je vais essayer de l'apporter jusqu'à la dernière minute.

Je vais prendre le temps de voir ce qui vient

Raphaël Nuzzolo, attaquant de Neuchâtel Xamax

RTSsport.ch: Avez-vous déjà des idées en tête pour l'après-football, de ce qui pourrait vous motiver?

RAPHAEL NUZZOLO: Je suis passionné depuis tout petit, donc j'aimerais bien rester dans le foot et y apporter toutes les choses que j'ai vécues dans le vestiaire et sur le terrain. C'est quelque chose que je peux avoir dans mon sac à dos et l'apporter à un club. Pour l'instant, c'est difficile de savoir exactement où je me dirige parce que je suis encore en train de jouer. Je vais prendre le temps de voir ce qui vient par la suite et puis décider ce qui sera le mieux. Mais rester dans le foot sera la priorité pour pour moi.

RTSsport.ch: Xamax vous a approché pour occuper une fonction au sein du club?

RAPHAEL NUZZOLO: Non, on a décidé de ne pas continuer l'aventure ensemble. Je pense que ça va me faire du bien de partir pour un petit moment. Je suis sûr que nos chemins se recroiseront un jour. Qui sait, d'ici dix ans ce que l'avenir nous réservera? Et on verra à ce moment-là dans quel rôle.

Propos recueillis par Axel David / Vidéo réalisée par Miguel Bao

Publié