"Si le club avait été une société anonyme sportive, cela aurait été un motif de dissolution... En mars 2021, on était dans une situation de faillite comptable, mais en tant qu'association sportive, on a pu refinancer la dette", a expliqué Reverter, précisant que le club a éprouvé des "difficultés pour payer les salaires", dues aux "rentrées d'argent quasi nulles".
Gestion néfaste
Pour faire face à court terme, le club catalan a contracté un crédit de plus de 80 millions d'euros "pour couvrir les obligations de trésorerie dans un délai de 90 jours", ainsi qu'un refinancement de la dette de 595 millions.
D'après Reverter, cet audit de la situation financière du club, depuis la saison 2018-2019 jusqu'au 31 mars dernier, conclut qu'il y a eu une "gestion néfaste" et que les dirigeants ont "acheté des joueurs en étant déconnectés de la réalité". Malgré ces problèmes financiers, le Barça espère boucler la saison 2021-22 avec un bénéfice de 5 millions.
afp/jfk
Recrutements inconsidérés
Avant l'élection de Joan Laporta en mars, c'est Josep Maria Bartomeu qui a dirigé le Barça depuis janvier 2014, avant de démissionner sous la pression en octobre 2020.
"Quand ils recrutaient des joueurs, personne ne réfléchissait à savoir si on pouvait les payer. La même nuit où on a recruté Griezmann, ils se sont rendus compte qu'il n'y avait pas d'argent pour le signer, et ils ont dû demander de l'argent à un autre fonds", a déclaré Reverter.
Commissions particulièrement élevées
Entre l'automne 2018 et mars 2021, la masse salariale de l'équipe première a explosé de 61%, passant de 471 millions à 759 millions d'euros, a ajouté le directeur général du Barça, un total réduit depuis mars par la nouvelle direction à 155 millions.
Reverter a aussi souligné l'existence de commissions particulièrement élevées et peu habituelles pour des intermédiaires lors de transferts de joueurs, "entre 20 et 30 %, quand ils se situent d'habitude aux alentours des 5%".