Publié

Groupe D: Bleus et Anglais attendus sur le terrain, Ukraine en dehors

epa02769636 Head coach of the French national soccer team, Laurent Blanc gestures during their friendly soccer match against Ukraine in Donetsk, Ukraine, 06 June 2011. EPA/SERGEY DOLZHENKO [KEYSTONE - Sergey Dolzhenko]
Laurent Blanc entendent effacer les désillusions de l'Euro 2008 et de la Coupe du monde en Afrique du Sud. - [KEYSTONE - Sergey Dolzhenko]
La France et l'Angleterre sont attendues sur le terrain dans le Groupe D de l'Euro 2012, la Suède étant dans une position d'outsider, tandis que l'Ukraine jouera gros sur tous les plans, en tant que co-organisateur d'un tournoi menacé par un boycott politique.

Les Bleus et l'équipe aux trois lions sont les têtes d'affiche de cette poule. Où en sont les Français après deux derniers grands rendez-vous qui ont tourné aux fiascos, principalement sportif dans le cas de l'Euro 2008, sportif et moral avec la fameuse grève de Knysna au Mondial 2010 ?

Le sélectionneur a changé. Exit Raymond Domenech, place à Laurent Blanc, champion du monde 1998 qui passe un mandat agité à la tête de l'équipe. Le sélectionneur a connu un premier trou d'air quand un enregistrement à l'insu de ses propos lors d'une réunion a été publié. Une de ses phrases --"Qu'est-ce qu'il y a actuellement comme grands, costauds, puissants? Les blacks"-- a notamment fait beaucoup de remous. Le sélectionneur a cependant, après excuses, été maintenu.

La France s'est qualifiée pour l'Euro 2012, non sans se faire quelques frayeurs, avec un match nul décisif arraché sur un penalty de Nasri contre la Bosnie.

Hodgson un choix par défaut?

L'Angleterre a passé de son côté une "annus horribilis". Rooney, sa star, sera suspendue pour les deux premiers matches du tournoi, son capitaine Terry a été destitué pour racisme, son entraîneur Capello est parti en claquant la porte et remplacé il y a peu par Hodgson...

L'ancien manager de Fulham et de Liverpool, 64 ans, est aux yeux de beaucoup un choix par défaut. Une certaine curiosité entoure sa sélection, mélange de vétérans - Gerrard, Terry et Ashley Cole - et de joueurs plus jeunes comme Welbeck ou Young. Le premier match du tournoi dans ce groupe, France-Angleterre à Donetsk le 11 juin, permettra sans doute d'y voir un peu plus clair, même si Rooney le suivra en tribunes après le coup dans les mollets donné à un adversaire lors du dernier match de qualification.

La Suède pourra-t-elle en profiter ? Cela dépendra en grande partie, comme d'habitude, de son enfant terrible Ibrahimovic, capable de coups de génie comme de coups de sang dévastateurs.

L'Ukraine et son astre déclinant Shevchenko

L'enjeu pour l'Ukraine du commandeur Blokhine se joue bien au delà du carré vert. Les fans de foot  ukrainiens n'auront sans doute d'yeux que pour les derniers feux de leur astre déclinant Shevchenko, qui rêve de raccrocher sur un dernier exploit en sélection.

Ukraine's Andriy Shevchenko (R) challenges Bulgaria's Ivan Bandalovski during their friendly international soccer match at the Valeriy Lobanovskiy stadium in Kiev October 7, 2011. REUTERS/Gleb Garanich (UKRAINE - Tags: SPORT SOCCER) [Gleb Garanich]
Ukraine's Andriy Shevchenko (R) challenges Bulgaria's Ivan Bandalovski during their friendly international soccer match at the Valeriy Lobanovskiy stadium in Kiev October 7, 2011. REUTERS/Gleb Garanich (UKRAINE - Tags: SPORT SOCCER) [Gleb Garanich]

Sportivement, l'Ukraine, 50e nation au classement FIFA, a peu de garanties. Et en dehors des terrains, la pression est gigantesque. Le pays co-organisateur, avec la Pologne, parviendra-t-il à encadrer des prix (surtout pour le logement) qui ont flambé ces derniers mois ?

Les déplacements des suiveurs, presse et fans, tourneront-ils au parcours du combattant ? Sans oublier des relations diplomatiques houleuses avec l'Europe, préoccupée par la situation des droits de l'homme dans le pays, en particulier le sort de l'ex-Premier ministre Ioulia Timochenko, incarcérée depuis août 2011 et qui se plaint de mauvais traitements.

L'Union européenne menace ainsi l'Ukraine d'un boycott politique pendant son Euro. Dernier homme politique en date à s'exprimer sur la question, le président français François Hollande a laissé ainsi entendre qu'il n'irait pas en Ukraine pour assister aux matches de l'Euro.

afp/bao

Publié