Le Tour, une aubaine pour les villes-étapes?

Cette année encore, de nombreuses villes se sont portées candidates à l’organisation d’un départ, d’une arrivée ou même des deux. C'est le cas de Champéry. La station valaisanne a en effet décroché la timbale puisque le peloton sera en Valais deux jours durant.

Un cahier des charges plus contraignant

"Il était important, pour les hôteliers et les commerçants de Champéry de pouvoir bénéficier pleinement de ce Tour de Romandie. C'est la raison principale qui nous a incités à prendre à la fois une arrivée et un départ d'étape. Et puis, du moment que toute l'infrastructure était déployée, autant faire durer le plaisir", confient en coeur Luc Fellay, vice-président du comité d’organisation et président de la commune et Patrice Michellod, président du comité d’organisation.

La dernière fois que le Tour s’est invité à Champéry, c’était il y a 24 ans, en 1993. Les exigences en matière d’organisation ont-elles dès lors évolué? "Les différences sont fondamentales. Les routes ont évolué, les obstacles aussi. Au niveau de la sécurité, le cahier des charges est devenu de plus en plus contraignant au fil des années. Mais sur le plan financier, et si l'on compare le coût de la vie des deux époques respectives, c'est relativement stable".

Des retombées positives

Les retombées, maintenant. "Les hôtels affichent complets, les restaurants seront largement sollicités. Mais il y a surtout, le capital sympathie qui n'a pas de prix. Champéry se positionne clairement comme une station qui a la propension de pouvoir gérer de grands événements sportifs et culturels, été comme hiver. Pour alimenter cette image, il faut rester en permanence actifs et multiplier les animations d'envergure".

Même son de cloche à Champex qui a organisé une arrivée en 2015. "L’expérience fut en tous point positive. Les retombées directes furent excellentes et visibles. Les retombées indirectes notamment grâce à la couverture médiatique avant, pendant et après la course sont certaines mais plus difficilement quantifiables", explique Simon Tornay, président du comité d’organisation.

"Après une telle expérience et une excellente collaboration avec Richard Chassot et ses équipes, nous sommes forcément intéressés à recevoir une nouvelle fois la caravane du Tour de Romandie qui fait tout de même partie des courses les plus prestigieuses du calendrier mondial".

Des envies de Grande Boucle?

Après la Boucle Romande, les deux communes envisagent-elle d'organiser une étape du Tour de France à l’image de Finhaut en 2016 ? "La tentation est grande", confie-t-on à Champéry. "Mais peut-être faut-il savoir raison gardée. Nous sommes en fond de vallée et il ne serait pas évident d'assumer le gigantisme du Tour de France, de ses suiveurs et de sa caravane publicitaire. Quoi qu'il en soit, et même s'il ne faut jamais dire jamais, notre destination restera à l'écoute de toute opportunité intéressante qui se présentera dans le microcosme du cyclisme".

La sagesse prévaut également à Champex. "Il est permis de rêver mais en regard des moyens financiers que nécessitent ces organisations nous gardons les pieds sur terre", conclut Simon Tornay.

Bulle, Floriane Galaud - @FlorianeGalaud

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La 2e étape vue par Daniel Atienza