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"Nous avons la crème de la crème"

Richard Chassot, directeur du Tour de Romandie, dans la rue du Petit-Chene à Lausanne, théâtre de la dernière étape en 2015. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Richard Chassot, directeur du Tour de Romandie, dans la rue du Petit-Chene à Lausanne, théâtre de la dernière étape en 2015. - [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Programmé du 28 avril au 3 mai, le Tour de Romandie bénéficie d'un casting royal. Il mettra notamment en scène Chris Froome, Nairo Quintana et Vincenzo Nibali, trois coureurs qui joueront aussi la gagne cet été au Tour de France.

"Nous avons la crème de la crème", s'est réjoui Richard Chassot, directeur de la boucle romande, au moment de dévoiler à Lausanne le plateau de cette édition 2015. Et il est difficile de donner tort au Fribourgeois. A l'exception d'Alberto Contador, qui préfère se ménager avant de tenter le doublé Giro-Tour de France, tous les ténors des courses par étapes seront présents.

Chris Froome (Sky) va tenter de décrocher une 3e victoire d'affilée sur le Tour de Romandie, ce qui lui permettrait d'égaler le record de l'Irlandais Stephen Roche, sacré à trois reprises mais pas consécutivement (1983, 1984, 1987). Le Britannique cherchera surtout à s'aguerrir en vue du Tour de France, son grand objectif de la saison. Il en sera de même pour l'Italien Vincenzo Nibali, qui était déjà passé l'an dernier par le Tour de Romandie avant de triompher quelques semaines plus tard sur le Grande Boucle.

Nairo Quintana va, lui, s'élancer pour la première fois dans l'épreuve romande. "C'est un coureur exceptionnel, et assurément l'une des grandes attractions de cette édition. Il ne faudra vraiment pas rater sa prestation dans l'étape de montagne de Champex-Lac", a assuré Richard Chassot à propos du grimpeur colombien, vainqueur notamment du Giro en 2014.

Un passage obligé

Le trio Froome/Nibali/Quintana ne sera pas le seul à profiter des routes romandes pour se tester avant le Tour de France. Cela sera le cas de nombreux autres coureurs, comme les Français Jean-Christophe Péraud et Thibaut Pinot - respectivement 2e et 3e l'an dernier sur la Grande Boucle - ou encore le Lucernois Mathias Frank.

"Il est de plus en plus établi que la route qui mène Tour de France passe par le Tour de Romandie puis par le Dauphiné", a reconnu Richard Chassot. "Les directeurs sportifs et les grands leaders nous demandent une course difficile. Ils viennent chez nous pour trouver un parcours sur lequel ils peuvent se tester, et c'est que nous leur proposons", a-t-il ajouté.

si/fayet

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Les Suisses ne feront pas de la figuration

Au vu de ce copieux menu, seul Mathias Frank semble en mesure de jouer une place au classement général dans le clan suisse. Le leader de l'équipe IAM s'était classé au 4e rang final l'an dernier, échouant au pied d'un podium qui fuit les Suisses en Romandie depuis 2004 et la 2e place de Fabian Jeker.

Les sept autres Suisses en lice ne s'aligneront toutefois pas pour faire de la figuration. Il faudra ainsi particulièrement surveiller Michael Albasini (Orica), vainqueur de trois étapes l'an dernier, et qui pourrait à nouveau trouver un terrain idéal lors des journées passées dans l'Arc jurassien.

Attention aussi à Stefan Küng (BMC), la nouvelle perle du cyclisme helvétique. "Ce coureur a vraiment de la classe. Et avec son potentiel, il est promis à un très bel avenir", a dit Richard Chassot à propos du Thurgovien de 21 ans, champion du monde de poursuite et qui vient remporter sa première victoire sur route chez les professionnels à la Limburg Classic.

Le déroulement du Tour de Romandie 2015

La route menant au Tour de France passe par le Tour de Romandie. Ce n'est donc pas un hasard si cette édition 2015 commencera par un contre-la-montre par équipe à la Vallée de Joux, discipline que l'on retrouvera aussi au programme du Tour de France.

Après des étapes pour baroudeurs et/ou sprinters à St-Imier, Porrentruy et Fribourg, le peloton aura droit à de la montagne avec quatre cols de 1re catégorie avant l'arrivée à Champex-Lac.

Le chrono final à Lausanne ne sera pas non plus une partie de plaisir, étant donné que les coureurs devront se frotter au Petit-Chêne et à la Mercerie, deux des plus célèbres raidillons de la capitale vaudoise.