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Le Conseil fédéral soutient la candidature de Sion

Le projet de Jeux olympiques d'hiver Sion 2026. [DR]
Le projet de Jeux olympiques d'hiver Sion 2026. - [DR]
Le Conseil fédéral veut soutenir la candidature de Sion pour les Jeux olympiques d'hiver 2026 jusqu'à hauteur d'un milliard de francs.

Le gouvernement se réjouit notamment de la volonté des organisateurs de s'appuyer autant que possible sur des infrastructures existantes et d'organiser des Jeux olympiques (JO) d'hiver en respectant les principes du développement durable. Les compétitions se dérouleront sur les sites de divers cantons, facilement accessibles en transports publics.

Dans le détail, le Conseil fédéral a prévu 8 millions de soutien pour le budget de candidature, que les organisateurs évaluent à 25 millions de francs. Pour l'organisation des JO, la contribution s'élèverait à 827 millions de francs. Le comité de Sion 2026 estime les dépenses à 1,98 milliard et les recettes à 1,15 milliard de francs.

Une enveloppe de 31 millions est proposée pour les infrastructures dédiées spécifiquement aux Jeux olympiques, sur un montant total de 100 millions. Cette somme sert surtout à adapter les installations existantes aux exigences liées au JO.

"L'occasion de repositionner le tourisme"

Interrogé mercredi dans l'émission Forum, le conseiller d'Etat valaisan Christophe Darbellay a salué "le signal extrêmement clair" de la Confédération et défendu des jeux "à échelle humaine, raisonnables, durables".

Reconnaissant un "certain vent contraire" face au projet, le ministre cantonal promet une vraie campagne d'information auprès des Valaisans. Il pondère le milliard proposé par la Confédération, "qui nous permet de nous positionner sur la scène internationale", en comparaison à d'autres dépenses fédérales. "C'est l'opportunité notamment de repositionner le tourisme", souligne encore Christophe Darbellay.

>> Ecouter le débat entre Christophe Darbellay et Lisa Mazzone (Verts-GE) dans Forum :

Christophe Darbellay et Lisa Mazzone. [Keystone]Keystone
Soutien du Conseil fédéral à Sion pour les JO 2026: débat entre Lisa Mazzone et Christophe Darbellay / Forum / 11 min. / le 18 octobre 2017

ats/fg

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Rochat: "Encore beaucoup d'obstacles à surmonter"

"C'est une grande joie, mais en même temps une grande responsabilité", a déclaré le président du comité de candidature de Sion 2026 Jean-Philippe Rochat, après l'annonce du soutien du Conseil fédéral au projet helvétique pour les Jeux d'hiver. "Il y a encore beaucoup d'obstacles à surmonter, au plan national d'abord, puis international", a ajouté l'avocat lausannois.

C'est pourquoi ce dernier appelle de ses voeux un soutien non seulement des régions concernées (quatre cantons, plus St-Moritz, au minimum), mais aussi de toute la population suisse.

Jürg Stahl, président de Swiss Olympic, n'a pas caché son enthousiasme: "Il s'agit d'un bon projet, qui doit encore s'améliorer jour après jour. Sion 2026 suscitera des émotions. Mais le projet n'a de sens que si nous parvenons à surmonter les obstacles au plan national." Ensuite, il conviendra alors de convaincre à l'international. Le politicien zurichois est persuadé que le dossier est déjà "bon" en l'état actuel et qu'il sera bonifié encore "grâce à notre travail au quotidien".

Les Valaisans voteront le 10 juin prochain

Les Valaisans se prononceront le 10 juin 2018 sur le projet Sion 2026 pour les JO d'hiver. Avant cela, le soutien financier pour les infrastructures et la sécurité aura été soumis au Grand Conseil.

Le gouvernement valaisan s'est réjoui mercredi "du signal positif de la Confédération" en faveur de la candidature "Sion 2026". Il estime qu'elle prend ainsi une "dimension nationale". "Selon le dossier technique, 60 millions de francs devraient être investis dans la restauration d'infrastructures existantes et la réalisation d'infrastructures pérennes", précise le canton.

Le conseiller d'Etat Frédéric Favre a rejoint le comité de candidature en tant que vice-président. Il représente les cantons et les villes impliqués dans l'organisation des JO et renforce la gouvernance du projet porté jusqu'ici par des personnalités du secteur privé, souligne l'Etat du Valais.