JOJ 2020: Mia Nuriah Freudweiler, la voix du Pakistan
"Ca me fait bizarre de monter en cabine sans les skis", lance Mia dans un éclat de rire. La jeune gymnasienne du Burier, en congé ce jour-là, s'apprête à vivre un véritable conte de fées. Dans quelques jours, elle sera dans le portillon de départ pour défendre les couleurs du Pakistan - patrie de sa maman - en ski alpin. Des étoiles plein les yeux, elle évoque son rêve de participer pour la première fois à un tel événement. "C’est incroyable. Un rêve devenu une réalité. L'année passée, je n'aurais jamais cru être là où j'en suis aujourd'hui".
Petit retour en arrière: Mia Nuriah est âgée de 2 ans et demi lorsque ses parents la mettent sur les skis pour la première fois. "En habitant à Villars, je ne pouvais pas ne pas faire de ski", plaisante-t-elle. Très vite, elle intègre le ski club de Villars où elle apprend les bases de la technique avant de rejoindre, quelques années plus tard, les cadres de Ski-romand dont elle fait actuellement toujours partie. "Et maintenant, je suis une skieuse pakistanaise", sourit-elle fièrement.
Un message d'espoir
"J’ai saisi l'opportunité de skier pour le pays de ma maman car depuis toute petite, je rêve de participer à des JO ou à des JOJ. Je suis très fière de représenter le Pakistan car c'est une partie de moi. J'espère que cela va ouvrir des portes pour y développer le sport et le tourisme", explique la jeune skieuse. La station chère à son coeur n'a pas attendu son appel pour mettre sa pierre à l'édifice. "L'ancien télésiège du Chamossaire a été envoyé au Pakistan pour y être installé. Mon papa a également envoyé deux tonnes de matériel au Pakistan, des bâtons et des chaussures de ski notamment, afin d'encourager les gens à commencer le ski."
En participant à un tel événement, Mia Nuriah espère susciter des vocations. Surtout, elle souhaite transmettre un message d'espoir à toutes les jeunes femmes pakistanaises. "J'ai envie de leur dire de continuer à croire en leurs rêves. Même si elles passent par des moments difficiles, il ne faut pas abandonner et continuer à travailler".
L’occasion pour elle de rendre hommage à ses premiers supporters. "J'aimerais remercier mes parents car ils m'ont soutenu durant ces mois où je n'avais qu'un seul rêve: aller aux JOJ. Sans eux, je ne serais pas là aujourd’hui".
Villars-sur-Ollon, Floriane Galaud - @FlorianeGalaud
Son modèle: Mikaela Shiffrin. Elle est tellement positive. Même quand cela lui arrive de chuter elle se relève toujours. Elle travaille dur, je l'admire beaucoup.
Ses sponsors: Je n'ai pas de sponsors. Ce sont mes parents qui m'aident financièrement. Heureusement, je peux bénéficier de l'aide de Ski-romand.