Le match d’ouverture de l’Euro 2022 de football féminin s’est déroulé au mythique stade d’Old Trafford le 6 juillet dernier. La rencontre, qui s’est soldée par une victoire des Anglaises face aux Autrichiennes, s’est jouée à guichets fermés devant plus de 75'000 personnes. Les 90'000 billets de la finale, qui se tiendra à Wembley le 31 juillet, se sont écoulés en seulement quelques heures.
Un succès qui témoigne de l’engouement historique que rencontre le football féminin internationalement. La Suisse n’est pas en reste. En 20 ans, le nombre de joueuses a explosé passant de 6600 licenciées à 26'000.
Une réussite qui se traduit aussi financièrement. Le Royaume-Uni, qui accueille la compétition, table sur plus de 60 millions de retombées économiques. Le foot féminin attire toujours plus de sponsors : pour l’Euro 2022, l’UEFA a multiplié par deux son enveloppe de compétition, avec plus de 16 millions de francs.
Un sport qui cristallise aussi les enjeux sociétaux. La Coupe du monde 2019, qui s’est déroulé en France, a été un tournant dans l’histoire de cette compétition. L’évènement a suscité de nombreuses polémiques, notamment celle des inégalités de revenus entre footballeurs et footballeuses.
Les avancées sont lentes, à l’instar du combat mené par les Américaines, championnes du monde de football. Après des années de lutte, la fédération américaine a enfin harmonisé ces pratiques en 2022, en accordant la même rémunération aux sélections masculine et féminine.
À l’international comme en Suisse, le combat pour l’égalité et contre l’ordre établi est inhérent au football féminin. Notre série propose les portraits croisés de trois générations de footballeuses: les pionnières qui se sont battues pour jouer, les professionnelles qui se battent pour vivre de leur passion et la jeunesse qui rêve de faire carrière dans le foot.
>> Les explications de journaliste Fanny Moille :